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Joe Biden admet avoir jeté l’éponge sous la pression de son camp démocrate

« Un certain nombre de mes collègues démocrates à la Chambre et au Sénat pensaient que j’allais leur faire du mal », a-t-il reconnu, en citant uniquement Nancy Pelosi. La très influente ancienne cheffe des démocrates à la Chambre a reconnu la semaine dernière qu’elle avait prévenu que la campagne de Biden, 81 ans, ne le mènerait pas « sur le chemin de la victoire ». Depuis trois semaines, la presse américaine affirme que Nancy Pelosi, qui n’a jamais soutenu Joe Biden pour un dernier mandat, et l’ancien président Barack Obama ont fait pression sur le locataire de la Maison Blanche pour qu’il jette l’éponge.

« Concerné »

« J’avais peur que si je restais dans la course, ce ne soit plus que ça que vous me demanderiez », a déclaré Biden sur CBS, qui a accordé cette brève interview il y a quelques jours à la Maison Blanche. Visiblement en meilleure forme que lors de son désastreux débat du 27 juin en direct sur CNN contre l’ancien président et candidat républicain de retour Donald Trump, 78 ans, Biden a également reconnu à contrecœur que son âge avait joué un rôle dans sa décision de se retirer.

« J’ai du mal à dire quel âge j’ai (…) j’ai du mal à le dire », a reconnu l’octogénaire, qui cherche de plus en plus ses mots et dont la voix faible et rauque est parfois difficile à comprendre. Il a toutefois assuré qu’il n’avait « aucun problème de santé grave » et qu’au soir de ce débat calamiteux contre Donald Trump, il était « vraiment, vraiment, dans une mauvaise journée (…) parce qu’il était malade ».

Après son retrait, Biden a immédiatement soutenu sa vice-présidente Kamala Harris, 59 ans. Immédiatement en campagne, l’ancienne procureure et sénatrice de Californie, une femme noire d’origine jamaïcaine et indienne, est assurée d’être investie par la convention du Parti démocrate à Chicago du 19 au 22 août, avec son colistier, le gouverneur du Minnesota Tim Walz.

« Obligation envers le pays »

« J’ai l’obligation envers le pays de faire la chose la plus importante que nous pouvons faire : nous devons, nous devons battre Trump », a martelé Joe Biden, promettant de faire campagne avec le « ticket » Harris/Walz qui bénéficie d’un élan au sein du parti et parmi les électeurs démocrates. Les sondages publiés samedi donnent Kamala Harris vainqueur face à Donald Trump dans trois Etats clés qui pourraient décider du sort de l’élection, inversant la tendance des derniers mois et à un moment où la campagne républicaine est à la peine.

Car pour Joe Biden, son rival Donald Trump, qui a bousculé la démocratie américaine en une décennie, sera « un véritable danger pour la sécurité de l’Amérique » s’il revient à la Maison Blanche le 20 janvier 2025. « La question cruciale reste pour moi, et ce n’est pas une plaisanterie, de préserver la démocratie », a martelé ce vétéran de la politique depuis 50 ans, qui s’était présenté en 2020 contre le président Trump de l’époque car la démocratie était, selon lui, « en jeu ».

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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