JO Paris 2024 : une enquête ouverte après la disqualification d’un judoka algérien face à un Israélien
Une disqualification suspecte. La Fédération internationale de judo (IJF) va ouvrir une « enquête approfondie » après la disqualification de l’Algérien Messaoud Redouane Dris, officiellement pour avoir dépassé le poids requis avant d’affronter l’Israélien Tohar Butbul aux JO de Paris lundi.
« Nous ne pouvons pas justifier le surpoids de M. Dris, mais nous restons déterminés à garantir que tous les athlètes concourent dans des conditions égales et équitables », a écrit l’IJF dans un communiqué lundi, ajoutant que « les athlètes sont souvent victimes de conflits politiques plus larges ».
Messaoud Redouane Dris a été pesé à 73,4 kg dimanche et a donc été disqualifié des -73 kg. Lundi à 10 heures, il n’était pas présent à son combat face à l’Israélien Tohar Butbul, alors que les judokas font généralement tout pour entrer dans leur catégorie de poids.
Un précédent aux JO de Tokyo
« Nous pensons que ce type de comportement n’a pas sa place dans le monde du sport », a réagi le Comité olympique israélien, laissant entendre que l’Algérien s’était retiré pour ne pas avoir à combattre contre un Israélien.
« Après les Jeux olympiques, la situation fera l’objet d’une enquête approfondie et d’autres mesures seront prises si nécessaire », écrit l’IJF. L’explication pourrait être diplomatique. L’Algérie ne reconnaît pas l’existence de l’État hébreu, d’où le possible retrait de l’athlète. Il s’exposerait donc à des sanctions de la part du Comité international olympique et de la Fédération internationale.
En 2021, l’Algérien Fethi Nourine s’était retiré des Jeux olympiques de Tokyo pour éviter d’affronter le même adversaire israélien. Il a depuis été suspendu par la FIJ.