C’est comme s’il avait gagné. Lundi soir, Bolade Apithy a laissé exploser sa joie dans les tribunes du Grand Palais après la victoire de sa femme, Manon Apithy-Brunet, en finale du sabre féminin face à sa compatriote Sara Balzer. Le sabreur de 38 ans, éliminé samedi en 8e de finale de l’épreuve individuelle, a couru rejoindre sa dame sur la piste pour fêter sa médaille d’or olympique, après avoir été brièvement stoppé dans son élan par la sécurité.
Dans la séquence partagée sur son compte Instagram, il l’embrasse et la porte sous les applaudissements du public, quitte à l’emmêler dans son fil toujours branché. « C’était beaucoup d’émotion », confiait-il à nos confrères d’Eurosport. « Il fallait que ça sorte et c’est sorti. »
« C’est vraiment juste du bonheur et voir quelqu’un qu’on aime être heureux est, je pense, le plus beau sentiment qu’on puisse ressentir », a poursuivi l’athlète qui reviendra sur la piste le 31 juillet pour tenter de décrocher l’or par équipes. « Tu es une reine, tu es la patronne. Tu l’as fait », lui a-t-il soufflé à l’oreille après sa victoire.
« Si l’un gagne, l’autre gagne »
Les escrimeurs Manon Apithy-Brunet et Bolade Apithy, en couple depuis huit ans, ne sont jamais très loin l’un de l’autre. Ils s’entraînent dans la même salle d’escrime à Orléans (Loiret) et se conseillent mutuellement, sans jalousie ni rivalité sportive.
« C’est un pur bonheur de vivre les mêmes émotions, le même stress », confiait Manon Apithy-Brunet à France 2 avant les Jeux. « On a le même rêve, on fait tout ça ensemble, donc si l’une gagne, l’autre gagne », ajoutait la championne olympique de 28 ans, qui aura l’occasion de faire un doublé le 3 août dans l’épreuve par équipes.
Une complicité pas toujours facile à gérer pour leur coach, Christian Bauer. «Ils doivent rester dans leur sphère. De temps en temps, ils vont dans celle de l’autre pour se donner des conseils, c’est normal. Cela peut être positif mais aussi très négatif», a-t-il expliqué. A Paris, le couple semble avoir trouvé le bon équilibre.