Qui, d’Antoine Dupont ou des succès, a permis au rugby à 7 de faire à nouveau parler de lui ? Peut-être l’un ne va-t-il pas sans l’autre. Mais il n’en demeure pas moins qu’avec deux victoires mondiales dont un titre historique, les Bleus de Jérôme Daret avancent dans leurs JO, qui se dérouleront de ce mercredi 24 au samedi 27 juillet, parmi les nations favorites. Et s’ils parviennent à assumer à nouveau ce statut, ils concluraient une année XXL de la plus belle des manières.
Les Jeux Olympiques. Cet événement cruel où quatre années de travail peuvent être réduites à néant. Où une simple erreur, aussi futile et insignifiante soit-elle, peut disqualifier un athlète qui a vécu quatre années de travail, de concours tests et d’affûtage hors du commun. Et, parfois, sans avoir de seconde chance. Mais les Jeux Olympiques sont aussi cette compétition qui peut révéler les plus grands athlètes. Florent et Laure Manaudou, Tony Estanguet, Renaud Lavillenie, pour ne citer que les Français contemporains, ont étalé leur talent et leur aura lors des Olympiades.
Là, la préparation n’est pas si impressionnante, mais le parcours et la mission dans lesquels s’est engagée l’équipe de France masculine de rugby à 7 l’est tout autant. Car avant son rendez-vous olympique à domicile, elle a voulu revenir au centre du jeu mondial. Elle l’a fait. Elle a voulu gagner à nouveau, 19 ans après. Elle l’a fait deux fois. Mais aussi parce qu’entre-temps, elle s’est dotée d’un de ces extraterrestres bénis par leur sport et qu’on ne remerciera jamais assez de nous faire profiter de leur talent. Antoine Dupont est bel et bien un athlète de ce calibre. Il n’a pas besoin d’attirer les projecteurs. Mais son arrivée médaillée à Vancouver, sa médaille d’or à Los Angeles lors de son deuxième tournoi à 7 ou sa raquette dévastatrice à Madrid dans un un contre un collé à la ligne de touche pour aller sauver les Bleus du piège britannique, font briller l’éclat de l’étoile filante de son sport qu’il est. Et sa prestation en finale du Top 14 le 29 juin (remportée 59-3 contre Bordeaux) n’a en rien entaché la légende qu’il est en train d’écrire.
Une affiche d’ouverture identique à la finale des Jeux Olympiques de Paris 1924 à XV
Cette légende pourrait même prendre encore plus d’ampleur en même temps que celle de son « nouveau sport »comme le décrit lui-même le natif de Toulouse. Car, tout ce groupe France 7, composé de trois Catalans de l’USAP, Théo Forner, Jean-Pascal Barraque et Jefferson-Lee Joseph, peut couronner une année inédite. Après avoir renoué avec la victoire à Los Angeles, être devenus les premiers champions du monde de l’histoire du rugby à 7 au terme d’un format inédit à Madrid en juin dernier, l’équipe de France masculine de Jérôme Daret peut décrocher le premier métal olympique de l’histoire de la discipline dans son Stade de France. Seules les filles avaient réussi à décrocher l’argent à Tokyo en 2021, cinq ans après l’introduction du rugby à 7 au menu olympique à Rio. Les garçons, eux, n’ont jamais fait mieux qu’un 7et lieu.
A partir de ce mercredi 24 juillet, cette saison pourrait prendre une dimension historique. La lumière qui a refait surface sur ce sport grâce à Antoine Dupont et ses succès a tout pour finir en feu d’artifice. Une apothéose au cours de laquelle Paulin Riva, le capitaine, brandirait le trophée ultime, où Dupont poserait partout avec son métal doré et au cours de laquelle le drapeau sang et or serait déployé aux côtés de trois champions olympiques. Cette histoire pourrait être d’autant plus belle qu’elle débute face aux Etats-Unis (16h30) qui, en 1924, lors des derniers Jeux Olympiques à Paris il y a 100 ans, avaient battu les Bleus en rugby à XV de l’époque. Paris et le mouvement olympique accueillent à nouveau le rugby avec la même affiche qu’ils l’ont laissé. Reste à savoir maintenant si les noms de ces 12 bonhommes seront inscrits en lettres capitales au panthéon du sport français.
Le programme
Mercredi 24 juillet :
– 15h30 : Australie – Samoa (groupe B, Stade de France)
– 16h00 : Argentine – Kenya (groupe B, Stade de France)
– 16h30 : France – États-Unis (Groupe C, Stade de France)
– 17h : Fidji – Uruguay (Groupe C, Stade de France)
– 17h30 : Irlande – Afrique du Sud (Groupe A, Stade de France)
– 18h : Nouvelle-Zélande – Japon (Groupe A, Stade de France)
– 19h : Australie – Kenya (groupe B, Stade de France)
– 19h30 : Argentine – Samoa (groupe B, Stade de France)
– 20h : France – Uruguay (Groupe C, Stade de France)
– 20h30 : Fidji – États-Unis (Groupe C, Stade de France)
– 21h00 : Irlande – Japon (Groupe A, Stade de France)
– 21h30 : Nouvelle-Zélande – Afrique du Sud (Groupe A, Stade de France)
Jeudi 25 juillet :
– 14h : Samoa – Kenya (groupe B, Stade de France)
– 14h30 : Argentine – Australie (groupe B, Stade de France)
– 15h : États-Unis – Uruguay (Groupe C, Stade de France)
– 15h30 : Fidji – France (Groupe C, Stade de France)
– 16h : Afrique du Sud – Japon (Groupe A, Stade de France)
– 16h30 : Nouvelle-Zélande – Irlande (Groupe A, Stade de France)
– 20h : match entre le 9ème et le 12ème du général (Stade de France)
– 20h30 : match entre le 10ème et le 11ème au classement général (Stade de France)
– 21h : quart de finale entre le 1er du groupe A et le 8e du général (Stade de France)
– 21h30 : quart de finale entre le 2ème du groupe B et le 2ème du groupe C (Stade de France)
– 22h : quart de finale entre le 1er du groupe C et le 2ème du groupe A (Stade de France)
– 22h30 : quart de finale entre le 1er du groupe B et le 7e du général (Stade de France)
Samedi 27 juillet :
– 14h30 : match de classement pour les places 5 à 8 (Stade de France)
– 15h : match de classement pour les places 5 à 8 (Stade de France)
– 15h30 : demi-finale (Stade de France)
– 16h00 : demi-finale (Stade de France)
– 16h30 : match pour la 11ème place (Stade de France)
– 17h : match pour la 9ème place (Stade de France)
– 18h : match pour la 7ème place (Stade de France)
– 18h30 : match pour la 5ème place (Stade de France)
– 19h : petite finale (Stade de France)
– 19h45 : finale (Stade de France)