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JO Paris 2024 : Les restaurants de la zone grise désertés, Thierry Marx déplore des pertes importantes

Ce n’est pas seulement pour se déplacer que l’installation du périmètre antiterroriste pose problème. A cinq jours du début des Jeux olympiques et depuis jeudi dernier, des restrictions de circulation sont en vigueur dans certaines zones bien définies de la capitale. En prévision de la cérémonie d’ouverture des Jeux vendredi prochain, ces mesures concernent notamment le centre-ville et les bords de Seine, divisant les espaces de circulation en deux parties : les zones grises et les zones rouges.

Des jeux qui s’annoncent certes « fantastiques » pour Thierry Marx, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), mais qui a dénoncé, sur le plateau de BFMTV ce dimanche, les conséquences de ces nombreuses mesures de sécurité, pour les commerçants, hôteliers et restaurateurs.

Ces inquiétudes, relayées par un communiqué des organisations professionnelles dans lequel commerçants et restaurateurs parisiens se plaignaient d’une « baisse d’activité et de fréquentation sans précédent », Tony Estanguet, président du comité d’organisation, les a rapidement balayées : « Nous ferons le point après les JO » a-t-il déclaré, précisant que la billetterie des Jeux était un succès, avec 8,8 millions de billets déjà vendus.

Vidéo« Il n’y a personne » : les restaurateurs parisiens déchantent à l’approche des JO

Si l’accès aux zones grises est réservé aux personnes munies d’un Games Pass avec QR Code, les zones rouges permettent aux piétons et cyclistes de circuler sans justificatif. Seuls les véhicules motorisés y sont interdits, sauf autorisation spécifique. A partir du 26 juillet, date du début des Jeux, de nombreuses autres zones seront soumises à des mesures de protection renforcées… ce qui ne plaît pas toujours aux entreprises de ces zones.

« Des zones avec près de 60% de perte de chiffre d’affaires »

« Nos commerçants, nos restaurateurs, nos hôteliers, sont touchés par les Jeux, par ce blocage de l’hypercentre (de Paris). On voit que le fonctionnement mis en place a un gros impact sur leur chiffre d’affaires, on constate beaucoup d’annulations. Il y a des zones où on est à presque 60% de perte de chiffre d’affaires, d’autres zones atteignent 30% de perte », dénonce Thierry Marx sur BFMTV. « Il y a des situations qui sont absurdes, poursuit-il. Hier soir, certaines lignes ont été fermées, ce qui est perturbant et provoque des annulations en cascade dans les restaurants. »

Après un climat politique houleux, avec les dernières législatives, Thierry Marx assure que « cela fait plusieurs mois qu’on tire la sonnette d’alarme sur l’oxydation de ces chiffres d’affaires ». S’il estime que l’hôtellerie a fait tout ce qu’il fallait pour préparer les Jeux, l’Umih accompagne « les restaurateurs sur les dossiers d’indemnisation ». L’impact sur les commerces a « des conséquences inquiétantes et anxiogènes pour l’avenir » : « Nos commerces sont impactés. Concernant le mien, c’est 40% de perte. »

« Nous sommes prêts pour cette dernière ligne droite », a déclaré Tony Estanguet lors d’une conférence de presse dimanche. Thierry Marx se montre déjà optimiste pour la suite : « C’est l’après qui est intéressant, les réservations arriveront vers la fin septembre. »

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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