« Je suis extrêmement déçu d’avoir raté l’opportunité d’être porte-drapeau hier soir. » Ce lundi 12 août, à l’aube, Daniel Wiffen a exprimé sa déception via un message posté sur X (ex-Twitter) vers 4 heures du matin. L’Irlandais, champion olympique du 800 m et médaillé de bronze du 1 500 m en natation, a indiqué avoir contracté un virus qui l’a conduit à l’hôpital.
Un incident qui lui a valu de manquer la cérémonie de clôture des Jeux olympiques. Bien qu’aucun lien de cause à effet n’ait été établi avec sa participation à l’épreuve de 10 km en eau libre dans la Seine, Wiffen avait participé à la course le 9 août, soit trois jours plus tôt.
Une fois l’épreuve terminée, celui qui avait terminé son effort à la 18e place a exprimé son mécontentement face à plusieurs faits de la course. Les points soulevés par Kiffen ne concernaient pas la qualité de la Seine, mais la densité des nageurs et la nature même de l’épreuve. « J’ai reçu plusieurs coups de coude dans les yeux, des coups de poing au visage. Les entraîneurs ont ri en me voyant. Ce sport n’est définitivement pas pour moi », a-t-il conclu auprès d’un journaliste irlandais de RTE2.
Avant et pendant les Jeux, la qualité de la Seine a fait l’objet de nombreuses interrogations. Après deux entraînements annulés et une épreuve reprogrammée, les triathlètes femmes et hommes ont finalement pu se jeter à l’eau depuis le pont Alexandre-III le 31 juillet. Plusieurs athlètes étaient alors sceptiques quant aux conditions d’eau.
Des controverses sur la qualité de l’eau non corroborées par des analyses
Quelques heures après le triathlon féminin, c’est l’athlète belge Jolien Vermeylen qui a ouvert la première les vannes. « En nageant sous le pont, j’ai ressenti et vu des choses auxquelles il ne faut pas trop penser », a raconté à nos confrères belges de VTM celle qui a terminé 24e de la course. Le 8 août, la nageuse allemande Léonie Beck avait annoncé sur ses réseaux sociaux être tombée malade après avoir participé à la course de 10 km en eau libre, avouant avoir « vomi neuf fois » et souffert de « diarrhée ». De son côté, la Confédération allemande des sports olympiques a annoncé que trois nageurs étaient tombés malades après avoir nagé dans la Seine.
Témoin d’un cas controversé, la triathlète belge Claire Michel, tombée malade après une baignade dans la Seine, a nié avoir été contaminée par la bactérie E. Coli. L’athlète a démenti les rumeurs selon lesquelles l’eau de la rivière était à l’origine de son malaise.
Les analyses réalisées le jour du début des épreuves du triathlon ont indiqué que la concentration d’E. coli répondait aux normes sportives internationales. Les fédérations sportives internationales fixent le seuil à ne pas dépasser à 1 000 UFC pour 100 ml. Or, les courbes se situaient entre 192 et 308 UFC. Il y a huit ans, un vaste plan de 1,4 milliard d’euros – dont 700 millions financés par l’État – avait été lancé pour nettoyer le fleuve parisien dans le cadre du plan baignade. Les athlètes ont donc pu se baigner dans la Seine pendant les Jeux. Pour l’instant, aucun lien n’a été établi entre certains virus contractés et la Seine.