JO Paris 2024 – Gregory Alldritt, Zinedine Zidane et la danse… Près de France 7 après la médaille d’or aux Jeux
De Saint-Denis jusqu’au bout de la nuit, en passant par le Club France, les champions olympiques ont vécu des émotions très fortes, auprès des supporters et des familles. Le point de départ de célébrations qui vont se poursuivre.
Les nuits les plus courtes sont généralement les meilleures. Encore plus quand on les passe avec une médaille d’or olympique autour du cou. Ce dimanche après-midi, à leur arrivée au Club France du Parc de La Villette, les champions olympiques avaient le sourire de gens heureux, fiers mais un peu émoussés. Le tourbillon des festivités les avait emmenés jusqu’au bout de la nuit, du Stade de France à l’Arc, une discothèque des Champs-Elysées, en passant par le Club France. Là où la communauté de supporters les avait laissés, vers 3 heures du matin « C’était incroyable, les fans nous ont gâtés et nous aussi »résume Nelson Épée à propos du passage à travers les lieux.
En termes d’émotions, de décibels et de joie de vivre, l’heure de communion entre les premiers champions olympiques et leurs plus fervents admirateurs a véritablement atteint des sommets. Après avoir ovationné le judoka Luka Mkheidze, médaillé d’argent quelques heures plus tôt, le millier de personnes présentes a réservé un accueil fou à Paulin Riva et ses partenaires. A peine avaient-ils posé le pied dans la Grande Halle qu’ils se mettaient au diapason de l’ambiance : en passant par un plateau de télévision attenant, Rayan Rebbadj se mettait à crier la gloire de l’OM, Nelson Épée se lançait à corps perdu dans la foule, aussitôt imité par un Antoine Dupont euphorique avant qu’Andy Timo ne joue le rôle de chauffe-salle à grands coups de « clapping ». Pour les interviews, il faudra revenir, le présentateur de la soirée n’ayant pu leur soutirer un seul mot intelligible. La scène sur laquelle ils défilaient ensuite n’était qu’un immense exutoire, un terrain de jeu privilégié. Après quelques pas de danse, une improvisation de Williams Iraguha, une Marseillaise et un « Qui ne saute pas n’est pas français » de circonstance, Antoine Dupont s’est retrouvé une nouvelle fois porté à l’horizontale par la foule… mais cette fois contre son gré, Paulin Riva et plusieurs partenaires l’ayant en tout cas aidé à se retrouver dans cette position.
Joseph : « Pas assommé, juste sur un petit nuage »
Après quelques rondes joyeuses, tout ce beau monde est remonté sur scène pour reprendre la chorégraphie devenue célèbre et déjà récitée au Stade de France quelques heures plus tôt. Le tout, cette fois, sous la direction de Laure Bontaz, la professeure de danse habituelle de l’équipe, qui s’est elle aussi gentiment fait chahuter par ses élèves. Après un bain de foule offert par Paulin Riva à Jérôme Daret, les joueurs ont progressivement retrouvé leurs familles et leurs proches dans un salon attenant. A cette occasion, parmi les proches d’Antoine Dupont se trouvait un certain Grégory Alldritt, venu soutenir ses amis avant la reprise des entraînements lundi au club. Pendant que les héros du jour célébraient ce moment avec leurs proches, Julien Candelon, le manager de l’équipe, s’activait à planifier la journée du lendemain afin de répondre à toutes les sollicitations.
La suite n’appartient qu’aux vainqueurs. Elle a été écrite dans un coin de L’Arc, une boîte de nuit de l’avenue Foch. Une troisième partie plus longue que toutes les autres : « Nous sommes allés en ville mais nous sommes restés ensemble. La cohésion est le maître mot, vous savez. »s’est moqué Nelson Épée avec des lunettes de soleil extra-larges, le lendemain à midi. « C’était important de se retrouver avec notre entourage, on avait vraiment besoin d’être entre nous »a confirmé Jefferson-Lee Joseph, avec son précieux combo casquette-lunettes. « Mais je ne suis pas KO, juste sur un petit nuage »précisait le futur Perpignanais.
Pour tous, la nuit fut courte :« Nous sommes rentrés tôt le matin. L’arrêt à la cafétéria nous a fait le plus grand bien et ensuite nous avons fait une petite sieste. Mais c’était précieux. » Certaines personnes n’ont pas dormi de la nuit. Ou n’en étaient pas conscientes. À vous de choisir. « Combien de temps ai-je dormi ? Je ne sais même pas si c’est en secondes. » s’amuse Jean-Pascal Barraque, qui se souvient d’un pari : se jeter dans la Seine s’il gagne. Affaire à suivre… En attendant, le trio perpignanais Joseph-Forner-Barraque fait une pause et évoque son arrivée commune à Aimé-Giral dans quelques semaines. « Nous resterons unis, nous sommes prêts à nous battrele centre s’est projeté. En attendant, je mets des pièces pour les Argentins du club.
De tout le groupe, Aaron Grandidier-Nkanang semblait le plus frais. L’ailier allait rapidement admettre avoir eu recours à un stratagème bienvenu : « J’ai mis de la crème hydratante. » Passage caméra obligé, l’ailier et Antoine Dupont ayant eu les honneurs du journal de 13h sur TF1. Un simple entracte dans un week-end de réjouissances qui pourrait déborder sur le début de semaine. Du moins, selon Jordan Sepho : « Ce n’était que le premier jour de célébration. Il y en aura d’autres à venir. » Et, après quelques investigations, le petit groupe aurait sérieusement envisagé un séjour touristique à Ibiza dans un avenir proche. Une troisième mi-temps à rallonge pour une gloire éternelle qui leur a valu, excusez-moi de le dire, un appel vidéo avec Zinedine Zidane.