JO de Paris : Macron au village, les organisateurs peaufinent la cérémonie d’ouverture
A quatre jours de la cérémonie d’ouverture des JO sur la Seine, Emmanuel Macron a visité lundi le village olympique, déjà à moitié rempli d’athlètes venus du monde entier, tandis que les organisateurs mettaient la dernière main à « la belle fête populaire » promise sur la Seine vendredi soir.
Après presque deux mois concentrés sur la situation politique, des élections européennes aux législatives qui ont secoué la France, Emmanuel Macron remet ses baskets olympiques. Il ira voir la délégation française et encourager les athlètes, dont certains débutent la compétition mercredi.
Il sera accompagné de plusieurs membres du gouvernement, du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et de la ministre des Jeux olympiques Amélie Oudéa-Castéra, qui gèrent les JO dans le cadre des « affaires courantes » de la France.
Officiellement ouvert depuis jeudi, le Village se remplit peu à peu et compte déjà quelque 4.400 occupants. Une partie de la trentaine d’athlètes russes et biélorusses qui concourront sous bannière neutre sont déjà arrivés, a annoncé le Comité d’organisation des Jeux olympiques (COJO).
Le Covid, qui avait mis en pause les JO de Tokyo il y a trois ans, fait une timide réapparition et les organisateurs restent rassurants. « Nous suivons ce virus de très près avec les autorités sanitaires françaises », a déclaré dimanche le président du comité d’organisation, Tony Estanguet, qui a évoqué une « tendance à la baisse » des cas en France ces derniers jours.
La délégation française s’est testée avant d’entrer dans le Village. Le lavage régulier des mains et le port du masque si nécessaire sont de mise. « Les équipes de Paris-2024 ont prévu de pouvoir activer des plans d’urgence » alors que le village doit accueillir quelque 9.000 athlètes et près de 14.500 personnes au total.
Au programme également lundi du président: une réception à l’Elysée pour les journalistes étrangers ainsi que l’ouverture de la session du Comité international olympique (CIO) à la Fondation Louis Vuitton. Le CIO doit trancher dans les prochains jours sur la question des JO d’hiver de 2030 pré-attribués à la France, un dossier frappé par la dissolution et la crise politique.
– « Sérénité » –
En attendant, les préparatifs de la cérémonie d’ouverture sur la Seine se poursuivent, avec notamment le déminage des bateaux qui défileront vendredi soir. Derrière les barrières du périmètre de sécurité installé le long du fleuve, deux autres répétitions du défilé sont prévues lundi et mercredi pour les derniers réglages avant le grand jour de vendredi.
Le soleil et les prévisions météo des derniers jours ont détendu les organisateurs qui se prenaient la tête dans les mains en ce mois de juin face à la pluie. L’eau de la Seine n’était alors pas baignable et le débit du fleuve avait atteint des sommets inhabituels.
« Nous abordons la dernière ligne droite avec énormément de sérénité », a déclaré Tony Estanguet. « Tous les indicateurs sont au vert en ce qui concerne la Seine », a-t-il ajouté dimanche depuis le centre de presse olympique situé Porte Maillot, où il a adressé un « bienvenue à Paris » à la presse étrangère qui installait son campement.
« Nous sommes très impatients », explique Tony Estanguet, qui promet « une grande fête populaire ».
Le président israélien Isaac Herzog sera à Paris pour l’ouverture des Jeux olympiques, a annoncé dimanche son bureau.
« Toutes les délégations veulent défiler », a assuré Tony Estanguet, avec plusieurs milliers d’athlètes attendus pour le défilé à l’exception des sportifs russes et biélorusses qui ne sont pas autorisés à défiler. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a indiqué dimanche soir sur France 2 que toutes les délégations israéliennes seront « entièrement protégées par la police française 24 heures sur 24 », « y compris les arbitres ».
Il a au passage exprimé son « écœurement » face à l’attitude du député Insoumis Thomas Portes, qui a estimé samedi que « les athlètes israéliens n’étaient pas les bienvenus aux JO de Paris » et appelé à la « mobilisation ». « Il met une cible dans le dos de ces athlètes israéliens », a déploré le ministre de l’Intérieur.
publié le 22 juillet à 05h05, AFP