JO de Paris 2024 | Présentation du groupe B avec la France • USA Basketball
Sans être épargnée, l’équipe de France n’a pas subi le tirage au sort le plus périlleux pour ses JO à domicile. L’équipe de Vincent Collet devra toutefois éviter un retard à l’allumage dans ce groupe B.
Avec l’Allemagne, le Brésil et le Japon, ce groupe est dense, même si une hiérarchie semble se dessiner avec les deux sélections européennes comme favorites. Le champion du monde allemand aura une certaine pression sur ses épaules pour confirmer sa victoire surprise de l’an dernier. Les Bleus, eux, arrivent avec peu de certitudes après leur Mondial raté, mais avec un nouveau porte-étendard attendu comme aucun autre joueur auparavant en France : Victor Wembanyama.
FRANCE
C’est l’événement que le basket français attendait depuis des années. L’équipe de France disputera les JO à domicile, devant son public, et en partie dans la même enceinte qui l’a vu disputer sa dernière compétition à domicile, l’Euro 2015, au Stade Pierre-Mauroy de Villeneuve d’Ascq. Cette fois, il n’y aura pas de Pau Gasol pour barrer la route aux Bleus…
Les Tricolores abordent toutefois cet événement comme le premier d’un nouveau cycle, avec Victor Wembanyama en tête d’affiche. Le pivot des Spurs sera le leader de l’équipe et disputera sa première grande compétition internationale en tant que senior. Va-t-il se laisser une fois n’est pas coutume se laisser submerger par la pression ? Elle sera particulièrement forte, et un échec serait vu comme une fin de cycle brutale après une Coupe du monde qu’il a déjà manquée l’an dernier.
La main d’oeuvre
Dirigeants: Andrew Albicy (Grande Canarie), Frank Ntilikina (Partizan Belgrade), Matthew Strazel (Monaco)
Arrières/ailiers : Nicolas Batum (Los Angeles Clippers), Isaia Cordinier (Virtus Bologna), Bilal Coulibaly (Washington Wizards), Nando De Colo (ASVEL), Evan Fournier (sans contrat)
Intérieurs : Rudy Gobert (Minnesota Timberwolves), Mathias Lessort (Panathinaikos), Victor Wembanyama (San Antonio Spurs), Guerschon Yabusele (Real Madrid)
L’entraîneur: Vincent Collet
L’étoile : Victor Wembanyama
Qui d’autre que le nouveau chouchou de la balle orange (voire du sport français en général) ? Le joueur des Spurs sera le leader offensif et défensif de l’équipe de France. C’est beaucoup demander pour des débuts à seulement 20 ans. Mais cela en dit long sur les attentes placées à « Wemby ». Son entente avec Rudy Gobert, qui aurait pu être sujette à caution, semble en tout cas être un souci de moins après une préparation plutôt satisfaisante sur ce point, au moins défensivement. Reste qu’il lui faudra recevoir suffisamment de soutiens extérieurs pour espérer aller loin…
Qualification : pays hôte
Histoire aux Jeux Olympiques : 11et participation, meilleur résultat : 2et en 1948, 2000 et 2020.
ALLEMAGNE
Troisième du dernier Euro, puis championne du monde, qu’attend désormais l’Allemagne aux JO ? Franchement séduisante l’été dernier lors du Mondial, la Mannschaft peut s’imposer un peu plus comme une place forte du basket international. Il sera peut-être difficile de reproduire l’exploit de 2023, avec un parcours sans la moindre défaite et des victoires sur les Etats-Unis ou la Serbie. Mais le sélectionneur national Gordon Herbert, passé par le championnat français à Paris et Pau-Orthez, peut s’appuyer sur un groupe quasiment inchangé puisque dix des douze joueurs du Mondial seront là. Et depuis, Franz Wagner a pris des responsabilités et de l’expérience au Magic.
La main d’oeuvre
Dirigeants: Maodo Lô (Olympia Milan), Dennis Schröder (Brooklyn Nets)
Arrières – ailiers : Isaac Bonga (Bayern Munich), Niels Giffey (Bayern Munich), Andreas Obst (Bayern Munich), Franz Wagner (Orlando Magic), Nick Weiler-Babb (Bayern Munich)
Intérieurs : Oscar Da Silva (FC Barcelone), Daniel Theis (Pélicans de la Nouvelle-Orléans), Johannes Thiemann (Alba Berlin), Johannes Voigtmann (Olimpia Milano), Moritz Wagner (Orlando Magic)
L’entraîneur: Gordon Herbert
L’étoile : Dennis Schröder
Le voir être MVP de la Coupe du monde était une sacrée aubaine. Mais le meneur des Nets fait partie de ces joueurs qui se montrent plus dangereux dans les compétitions FIBA, et transcendés par leur maillot national. Toujours aussi virevoltant, il arrive à ce qui doit être le sommet de sa carrière, à 30 ans. L’occasion d’un gros coup, d’autant qu’il n’avait pas pu être présent à Tokyo, à son grand désespoir, en raison d’un problème d’assurance.
Qualification : meilleure nation européenne lors de la dernière Coupe du monde
Histoire aux Jeux Olympiques : 7et participation, meilleur résultat : 7et en 1992.
BRÉSIL
A l’image de l’Argentine, ancienne puissance internationale tombée dans l’oubli ces dernières années, le Brésil souffre du développement du basket à l’international, bien plus qu’en Amérique centrale et du Sud. Mais la Seleção reste une équipe à prendre au sérieux, comme en témoigne sa qualification pour le Mondial de Riga début juillet, dominant la Lettonie malgré son statut à domicile et sa cinquième place au Mondial. Avec l’indéboulonnable Marcelinho Huertas, 41 ans (et qui a prolongé son contrat de deux ans supplémentaires à Tenerife !) à sa tête, les Brésiliens resteront une équipe dont il faudra se méfier, malgré son manque de « gros noms » sur le papier.
La main d’oeuvre
Dirigeants: Alexey Borges (Crailsheim Merlins), Elio Corazza (Corinthians), Yago dos Santos (Étoile rouge de Belgrade), Marcelinho Huertas (Tenerife), Raul Neto (sans contrat)
Arrières/ailiers : Vitor Benite (Palencia), Georginho de Paula (Franca), Didi Louzada (Flamengo), Leo Meindl (Alvark Tokyo), Gui Santos (Golden State Warriors)
Intérieurs : Bruno Caboclo (Partizan Belgrade), Lucas Dias (Franca), Cristiano Felício (Grenade), Mãozinha Pereira (sans contrat)
L’entraîneur: Alexandre Petrović
L’étoile : Bruno Caboclo
Oui, oui, le Bruno Caboclo qui était « à deux ans d’être prêt dans deux ans » lorsqu’il a été drafté par les Raptors en 2014. Il lui a même fallu un peu plus de temps pour trouver pleinement sa place, alternant entre la G-League, un passage assez anonyme au CSP Limoges et un retour en Europe plutôt réussi à Ulm en Allemagne puis au Partizan. Toujours aussi athlétique, il a été impressionnant lors du TQO, où il a été désigné MVP.
Qualification : vainqueur des Jeux Olympiques de Riga
Histoire aux Jeux Olympiques : 17et participation, meilleur résultat : 3et en 1948, 1960 et 1964
JAPON
Encore relativement méconnue sur la scène internationale, l’équipe nationale japonaise progresse néanmoins, son effectif s’ouvrant de plus en plus à la compétition internationale.
Paradoxalement, la sélection japonaise a terminé la dernière Coupe du monde avec un bilan positif (3 victoires – 2 défaites) grâce aux matchs de classement, en battant notamment la Finlande de Lauri Markkanen. Les Japonais comptent sur un style de jeu atypique avec beaucoup de tirs extérieurs (3et (l’équipe qui a tenté le plus de tirs à trois points lors de la Coupe du monde) et un espoir nommé Rui Hachimura, de retour en équipe nationale.
La main d’oeuvre
Dirigeants: Yuki Kawamura (Yokohama B-Corsairs), Yuki Togashi (Chiba Jets Funabashi), Kai Toews (Alvark Tokyo), Keisei Tominaga (Nebraska Cornhuskers)
Arrières – ailiers : Yudai Baba (Nagasaki Velca), Makoto Hiejima (Utsunomitya Brex), Akira Jacobs (Hawaii Rainbow Warriors), Yuta Watanabe (Chiba Jets Funabashi), Hirotaka Yoshii (Alvark Tokyo)
Intérieurs : Rui Hachimura (Lakers de Los Angeles), Josh Hawkinson (Sun Rockers Shibuya), Hugh Watanabe (Golden Kings de Ryukyu)
L’entraîneur: Tom Hovasse
L’étoile : Rui Hachimura
Seul joueur encore en NBA dans l’effectif – Yuta Watanabe retrouvera son championnat national à la reprise – Rui Hachimura porte quasiment tous les espoirs du Japon. Talentueux et adapté au jeu FIBA, le « forward » aura la majorité des ballons en attaque et aura toute la liberté possible pour les exploiter. Il sera aussi moins isolé que par le passé avec le rugueux naturalisé Josh Hawkinson (21 points et 10,8 rebonds de moyenne lors de la Coupe du monde) ou encore le « Samurai Steph » Keisei Tominaga avec son jeu très spectaculaire avec Nebraska en NCAA.
Qualification : meilleure équipe de la zone asiatique lors de la dernière coupe du monde
Histoire aux Jeux Olympiques : 8et participation, meilleur résultat : 9e en 1936
Le calendrier
27 juillet, 13h30 : Allemagne – Japon
27 juillet, 17h15 : France – Brésil
30 juillet, 17h15 : Japon – France
30 juillet, 21h00 : Brésil – Allemagne
2 août, 11h00 : Japon – Brésil
2 août, 21h00 : France – Allemagne