JO de Paris 2024 : l’abnégation de la dernière marathonienne qui a terminé sa course en marchant 1h30 après le premier

Un calme relatif plane sur l’esplanade des Invalides. L’ambiance d’une fin de marché aux puces, où l’on discute en rangeant le stand. Mais peu à peu, un bruit court dans les rangs des spectateurs encore présents dans les tribunes installées autour de la zone d’arrivée : il reste un athlète en course. Le marathon des JO de Paris n’est pas terminé, suspendu à la foulée laborieuse d’un athlète : Kinzang Lhamo. Le dernier de l’ultime épreuve d’athlétisme des JO.

La représentante et porte-drapeau du Bhoutan a terminé sa course en 3:52:59, plus d’une heure et demie après la championne olympique Sifan Hassan, et près d’une heure derrière l’avant-dernière, preuve de la solitude de son effort. Enfin, sur la route. L’athlète de 26 ans, militaire dans son pays, a été encouragée dans les derniers kilomètres par de nombreux spectateurs venus l’encourager. Certains l’ont même suivie, en jogging, le long des barrières déployées dans les rues de la capitale. Plusieurs personnes l’ont même encouragée avec des drapeaux de son pays.

Évacué en fauteuil roulant

Bien qu’elle ait continué à courir un petit moment après l’arrivée, la jeune femme a rapidement craqué physiquement, après les derniers kilomètres engloutis sous une chaleur intense. On l’a vue, depuis la zone mixte, être évacuée en fauteuil roulant mais consciente, par le personnel du service santé de la course.

« Mon premier objectif est de terminer ce marathon », expliquait en juillet l’athlète, sélectionnée pour ces Jeux olympiques grâce aux critères d’universalité. En mars, elle avait remporté le marathon international du Bhoutan en 3h26. Le temps est bien plus bas aujourd’hui. Mais Kinzang Lhamo a atteint son objectif et a été l’actrice principale d’une des belles scènes de la course.