JO de Paris 2024 : « J’étais l’une des personnes les plus détestées… » Comment Snoop Dogg est-il devenu la mascotte des JO ?
Légende du gangsta rap et de la West Coast, le rappeur californien était une nouvelle fois à l’honneur lors des JO de Paris. Une image sympathique et populaire qu’il a su construire au fil des années.
Snoop Dogg porte la flamme olympique. Snoop Dogg en tant que commentateur pour NBC. Snoop Dogg à cheval. Snoop Dogg à la piscine. Les aventures à la Martine du rappeur californien aux JO de Paris 2024 ont amusé des millions de téléspectateurs à travers le monde. Devenu la mascotte officieuse des JO, le chanteur de 52 ans séduit un large public, loin de l’image qu’on lui a donnée au début de sa carrière.
Dans les années 90, Snoop Dogg était un pilier du gangsta rap et du West Coast, styles emblématiques de sa Californie natale. Les paroles crues et colorées du rappeur sur les policiers et les femmes l’ont rendu célèbre, tout comme son accent presque paresseux. Fumeur notoire de marijuana, le prodige du rap américain a toujours divisé les publics.
Il est devenu une figure de la culture pop
Sa présence aux JO et sa nouvelle notoriété peuvent donc surprendre. Surtout lorsqu’il apparaît aux côtés de la femme d’affaires Martha Stewart, qui représente tout ce que le rappeur critiquait dans sa jeunesse. « J’étais l’une des personnes les plus détestées, les plus craintes et les plus pointées du doigt par les politiciens et les pasteurs qui me dénigraient parce qu’ils ne savaient pas qui j’étais », confiait-il pour expliquer son passé l’an dernier dans le podcast d’un journaliste américain.
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Mais depuis cette époque où il rappait à la perfection sur les productions de Dr. Dre, Snoop Dogg a lissé son image pour devenir une figure de la pop culture. Et qu’en est-il du sport ? Sa présence aux Jeux olympiques n’est en réalité pas un hasard puisque celui que sa mère surnomme Snoopy en référence au célèbre chien, est passionné et sportif.
Depuis 2005, le rappeur est à la tête d’une organisation à but non lucratif Snoop Youth Football League qui vient en aide aux enfants des quartiers défavorisés grâce à la pratique du sport. Elle aurait aidé plus de 60 000 jeunes. Fan de football américain, Snoop Dogg est convaincu que les jeunes ont une chance grâce au sport ou à la musique de s’en sortir.
Commentateur sportif hilarant
Une image positive qui a forcément plu à NBC, la chaîne qui diffuse les Jeux olympiques aux Etats-Unis, comme le rapporte le Los Angeles Times. Depuis, le cocktail est gagnant puisque toutes les aventures du célèbre chanteur font le tour des réseaux sociaux et font rire des millions de téléspectateurs.
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Ses propos font même rire les sportifs eux-mêmes, à l’image d’Antoine Dupont après sa percée fantastique dans la défense fidjienne lors de la finale de rugby à 7. Il véhicule aussi une image touchante et bon enfant lorsqu’il porte des t-shirts à l’effigie de Simone Biles ou de Coco Gauff. Parfois même de quoi voler la vedette aux sportifs.
« Je suis à 100 % Snoop Dogg »
« Quand vous me voyez avec Martha Stewart, je suis 100% Snoop Dogg. Quand vous me voyez dans le quartier, je suis 100% Snoop Dogg. C’est la même personne. C’est qui je suis », expliquait-il toujours dans le podcast, pour montrer qu’il n’en faisait pas trop dans ses vidéos.
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La mascotte olympique a donc réussi à changer d’image et de popularité pour se faire aimer de tous. Comme en témoigne la présence du rappeur Flavor Flav, membre du groupe engagé Public Enemy à Paris lors des JO, c’est aussi le rap qui a su se faire une place dans la culture dominante et olympique, comme l’explique le Los Angeles Times.