Cela ne va pas arranger l’image de la boxe auprès des autorités olympiques. Selon les informations révélées par The Times, deux juges de nationalité kazakhe ont été limogés en plein tournoi de boxe aux Jeux de Paris. Alisher Altayev et Yermek Suiyenish ont été évincés avant les demi-finales et la finale, mais ont tout de même officié lors d’une cinquantaine de combats aux JO.
Les deux juges présentaient « un risque élevé » de corruption, avait indiqué en 2021 le professeur Richard McLaren après des tests d’intégrité successifs lors de différents scandales aux Jeux de Rio. Le CIO assure, de son côté, avoir procédé à des tests d’intégrité que les deux intéressés ont passés avec succès. Contactée ce jeudi en début d’après-midi pour commenter cette décision, la Fédération française de boxe n’a pas encore répondu à nos sollicitations.
Relations glaciales avec le CIO
Yermek Suiyenish a notamment dirigé un combat en 8e de finale des -50 kg remporté par la Française Wassila Lkhadiri face à l’Irlandaise Daina Moorehouse. « Il faut absolument regarder les juges et les arbitres », a déploré la combattante battue ce jour-là. « Si vous avez des yeux, vous savez que chaque round était à 5-0 », a poursuivi son entraîneur, alors que la polémique se répandait dans la presse irlandaise.
Une polémique de plus, alors que la Fédération internationale de boxe (IBA) et le Comité international olympique (CIO) entretiennent des relations glaciales. A tel point que la boxe, dont la Fédération est dirigée par un oligarque russe proche du Kremlin, pourrait ne pas être reconduite pour les Jeux de Los Angeles en 2028. « La boxe ne peut être à Los Angeles que si nous avons un partenaire fiable », a prévenu le patron du CIO, Thomas Bach.