Camille Grassineau, Anne-Cécile Ciofani et Séraphine Okemba ont visiblement eu du mal à trouver les mots pour commenter leur défaite en quart de finale des JO de Paris face au Canada (19-14), synonyme d’élimination. Leur rêve est terminé.
Camille Grassineau : « Ce match reflète notre point faible »
« Je ne pense pas que nous ayons fait un mauvais match mais nous n’avons pas réussi à respecter le scénario. Nous n’avons pas été assez efficaces offensivement, c’est le cas depuis le début de la saison. Il nous a manqué un peu d’alternance à certains moments. Ce match reflète ce point faible. Pendant l’échauffement, on sent parfois qu’il y a beaucoup de stress. Je n’ai pas ressenti ça mais je ne suis pas dans le même état d’esprit que tout le monde. Si on regarde le résultat sec, évidemment, ce qui en ressort est un échec, tout simplement. Pour les gens qui découvrent le VII et qui ne regardent que ce tournoi, on n’est pas dans les premiers…
Cela n’annule pas notre progression et notre régularité au fil de la saison. Après, la preuve est là : nous n’avons pas atteint l’or de l’année, nous ne l’avons pas atteint cette fois non plus. Il y a eu des progrès mais ce n’est pas suffisant pour atteindre ce que nous sommes venus faire. Une occasion manquée, complètement. Il n’y a pas d’autres mots. On ne peut pas se cacher. Il faut faire avec. Le match est terminé. Si on pouvait « rentrer » sur le terrain et rejouer, on le ferait tout de suite. Mais ce n’est pas le cas, c’est la dure loi du sport, la dure loi du VII. Ça arrive vite, une erreur se paie cher. On n’a pas pris de coups mais on n’a pas gagné. Les Canadiens ne nous ont pas battus de toute la saison (ils l’ont fait une fois, à Los Angeles, NDLR)« Ils le font au bon moment. Les gens s’en souviendront et c’est normal. »
Anne-Cécile Ciofani : « On pourrait rejouer le match mille fois »
« On n’a encore rien dit, pour le moment. Je n’analyse pas encore ce match. Il n’y a pas grand chose à dire. On pourrait refaire le match mille fois mais c’est comme ça. On avait tout en main pour faire quelque chose de grand et le rêve s’arrête là. Je me suis senti plutôt bien malgré quelques erreurs, je n’ai pas eu de sentiment de peur ou quoi que ce soit. Dès le premier match, on attend la finale avec impatience. C’est ce qui nous motive dès les matchs de poules. »
Séraphine Okemba : « Sans doute pas assez d’agressivité »
« C’est du rugby à 7, ça va vite : en une action, tout peut basculer. Ils ont su nous mettre en difficulté, je pense qu’on a répondu en termes d’agressivité mais sans doute pas suffisamment, vu le résultat. Quand on est à domicile et qu’on perd devant 66 000 personnes, c’est difficile de trouver les mots. On avait la capacité d’être suffisamment humble. Mais les Canadiens connaissaient nos failles. »