JO de Paris 2024 : Anne Hidalgo « veut garder » la vasque et les anneaux olympiques après les Jeux
La question de l’héritage des Jeux est devenue un sujet central depuis plusieurs années et prend encore plus de place dans le paysage médiatique depuis le début des JO de Paris et la cérémonie d’ouverture sur la Seine ce vendredi 26 juillet.
Et depuis deux jours, la vasque olympique est devenue le centre de toutes les discussions. Son concepteur, Mathieu Lehanneur, a évoqué dans une interview sur RMC l’idée de pérenniser sa présence dans le paysage parisien au-delà des Jeux. « Je pense qu’il est évident qu’un ballon doit être ici », a-t-il expliqué samedi. Le concepteur fait ainsi référence au fait que cet « anneau de flammes » de 7 mètres de diamètre surmonté d’un ballon gigantesque de 30 mètres de haut et 22 mètres de diamètre n’est autre qu’un hommage au premier vol en ballon à gaz rempli d’hydrogène, réalisé par deux de ses inventeurs français – le physicien Jacques Charles et l’un des deux frères Robert – en décembre 1783, depuis le jardin des Tuileries.
Mathieu Lehanneur assure avoir reçu depuis vendredi de nombreux messages de personnes qui défendent également cette idée et constate la création de pétitions qui vont dans ce sens. « J’ai parlé à de nombreux visiteurs qui étaient là et qui ont adopté le bassin immédiatement… Dans mes rêves les plus fous j’aimerais qu’il reste après les JO », a imaginé le créateur avant d’ajouter avec une pointe d’humour : « Lançons un appel, on peut lancer une pétition (…) et si on est suivi, on ira au Louvre, ou à la mairie, ou à l’Etat pour proposer notre idée. »
Trois objets symboliques à conserver
Un peu à l’image de la tour Eiffel, qui devait disparaître après l’Exposition universelle de 1900, ce rêve pourrait bien devenir réalité si l’on en croit les déclarations de la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), ce matin sur France Bleu Paris. « Le bassin est un objet extraordinaire et le lieu dans lequel il se trouve est magnifique », estime la maire. « La mairie travaille sur des solutions techniques, comme le maintien du bassin malgré les conditions climatiques tout au long de l’année à Paris », a également indiqué l’adjoint au maire chargé des Sports, Pierre Rabadan.
Pour Anne Hidalgo, il n’y a pas que le chaudron qui mérite de rester dans le paysage parisien. « Je pense qu’il y a trois symboles sur lesquels il faut se pencher pour qu’ils restent en héritage. Bien sûr, en amont il y a ce travail de faisabilité à faire, mais il y a aussi les anneaux olympiques sur la tour Eiffel », a commencé à expliquer l’élue. Ces anneaux colossaux, de 29 m de large, 15 m de haut et 9 m de diamètre par anneau, vont-ils vraiment rester ? A cette question, la maire répond qu' »il faut se poser la question, en tout cas c’est un sujet sur lequel je suis impliquée ».
La maire de Paris a enfin évoqué les statues de femmes françaises inspirantes qui ont émergé le long de la Seine lors de la scène de sororité de la cérémonie d’ouverture. « Je pense qu’elles auraient totalement leur place à Paris, dans le 18e arrondissement en particulier, nous en discutons avec Éric Lejoindre (NDLR : maire du 18e arrondissement) », suggère Anne Hidalgo.
Pas de certitude pour l’instant, mais un souhait affiché ouvertement par la maire de Paris. « Ces trois objets artistiques et symboliques méritent toute notre attention et font partie, sans aucun doute, d’objets iconiques et d’un héritage des jeux que nous aimerions conserver, mais il faut y travailler », conclut-elle.
