JO de Paris 2024 : Anne Hidalgo se réjouit du succès des Jeux et dit « fuck les réactionnaires » qui les ont dénigrés
Pluie de médailles, ferveur populaire et bonne organisation… Force est de constater que les nombreuses critiques exprimées de part et d’autre avant les Jeux de Paris 2024 sont tombées à plat face au succès des JO. La maire de Paris, Anne Hidalgo, avait pris un coup ces derniers mois. Aujourd’hui, elle savoure sa revanche et dénonce, dans un entretien publié mardi par Le Monde, « l’orchestration d’une haine » de la capitale avant les JO.
L’élue socialiste a donc fait un doigt d’honneur à ses adversaires et à ceux qui, selon elle, « veulent vous pousser à la haine » : « Putain aux réactionnaires, Putain à cette extrême droite, Putain « À tous ceux qui voudraient nous enfermer dans une guerre de tous contre tous ! », a-t-elle martelé au journal télévisé du soir, dénonçant le travail de déstabilisation de la « planète réactionnaire et d’extrême droite » en cours depuis des années.
« Nous pouvons être ensemble et être heureux »
« Nous savons que les informations négatives circulent beaucoup plus vite que les informations positives (…) et que, bien sûr, les algorithmes et les réseaux sociaux les propagent et les amplifient », a-t-elle analysé. « Tout le discours de Paris saccagé « Depuis quelques années, dont on comprend comment il est repris aujourd’hui par l’extrême droite, ce mot nous a été jeté au visage comme s’il existait une réalité, comme si notre travail (…) était la destruction de la ville », a-t-elle jugé.
Pour Anne Hidalgo, c’est toute l’identité parisienne qui déplaît. « Il y a à la fois une admiration pour cette ville incroyable, que peu de gens comprennent, et en même temps l’orchestration d’une haine de Paris. Pourquoi ? Parce que Paris est la ville de toutes les libertés, la ville refuge des LGBTQI+, la ville où l’on vit ensemble, une ville où il y a une maire femme, de gauche, en plus d’être d’origine étrangère et binationale, en plus féministe et écologiste », a-t-elle expliqué.
Mais ce travail de sape, orchestré de longue date selon elle, est aujourd’hui balayé : « Quand il y a un sentiment partagé de fraternité, de sororité, d’humanisme, qui nous fait nous sentir bien, nous les Parisiens, nous les Français, nous sommes fiers », s’est réjouie l’élue socialiste. « Ce n’est pas complètement gâché, on peut être ensemble et être heureux ensemble, on peut prendre du plaisir à rencontrer des gens si différents de nous », a-t-elle estimé auprès de nos confrères.
Emmanuel Macron « fait le coucou »
« Je pense qu’il ne faut pas chercher à prolonger l’instant, on n’y arrivera pas, juge Anne Hidalgo, bien consciente que l’euphorie des Jeux ne durera pas éternellement. Il faut essayer de la comprendre et donc déconstruire ce qui était à l’œuvre avant, c’est-à-dire cette volonté de jeter toute l’humanité dans la guerre des uns contre les autres. »
Revigorée, envisage-t-elle de briguer un nouveau mandat de maire de Paris ? « Je ne parle pas de 2026. Je ne réponds pas à cette question », a déclaré Anne Hidalgo. Elle s’en prend toutefois aux « apparatchiks » et à « ceux qui expliquaient tout à l’heure : Elle est morte, elle est finie, elle est finie « .
Sur tous les fronts depuis le début des Jeux, le président Emmanuel Macron est aussi pris pour cible par la maire de Paris : « Il faut laisser les athlètes dans leur moment. Pourquoi aller faire le coucou ? », s’interroge-t-elle. « On n’est jamais un génie tout seul. Même l’artiste qui est tout seul avec sa page blanche, en fait, il va interpréter quelque chose qui est d’ordre collectif. Même un champion olympique, pour gagner sa médaille, il a une équipe derrière lui. »