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JO de Paris 2024 : à la Paris La Défense Arena, l’équipe de France de natation a profité du spectacle

Le contraste est saisissant. Vide et silencieuse, la Paris La Défense Arena, qui accueille les courses de natation avant le water-polo, impressionne. Le grand bassin bleu ciel contraste avec la pénombre des 15 000 sièges vides. Pleine et (très) bruyante, elle étourdit presque. Comme si tous les supporters, dont de nombreux Français en tenues et drapeaux bleu-blanc-rouge, retenaient leur souffle depuis que Paris a été choisie en 2017, pour mieux crier et pousser derrière les athlètes tricolores.

Il n’y avait qu’à entendre la Marseillaise chantée en ouverture matinale pour comprendre que la semaine allait être riche en décibels. Première des 29 nageuses bleu-blanc-rouge à plonger samedi matin pour les JO de Paris 2024 (sur 100 m papillon), Marie Wattel avait des papillons dans les yeux et pas mal d’échos dans les oreilles. Il est encore assez rare d’entendre une foule enthousiaste scander votre nom dès les séries. Surtout dans un pays qui, faute d’infrastructures, n’a jamais pu accueillir de grandes compétitions.

« C’était quand même assez fou d’entendre les précédentes séries applaudir alors qu’il n’y avait pas de Français, s’émerveille la nageuse du CN Marseille. J’ai essayé de rester concentrée tout en profitant du moment. Ici, on se sent très proche du public et c’est assez incroyable à vivre. » Même son de cloche du côté de ses compatriotes qui ont participé à la journée d’ouverture.

« Mon cœur battait à 200. »

Quelques minutes après son élimination sur 400 m nage libre, David Aubry affichait encore un grand sourire aux lèvres et avait du mal à se remettre de ses émotions. « Je ne m’attendais vraiment pas à ça, sourit le Parisien. Mon cœur battait à 200. C’est difficile à décrire, mais c’est impressionnant comme ça nous pousse. » Le chanceux pourra encore profiter de quelques gorgées de plaisir sur 800 m et 1 500 m, où il nourrit davantage d’espoir.

Et c’est encore mieux quand on le fait en groupe. Les deux relais 4 x 100 m nage libre ont pu compter sur un soutien digne d’une finale dès leurs premières nages. Même s’ils ont vite déchanté, les garçons ont aussi apprécié l’ambiance. « On est arrivés 7e de notre course (12e temps au général) et ils étaient encore derrière nous quand on est sorti du bassin », a raconté le Toulousain Guillaume Guth.

Les filles, elles, ont su se transcender le matin pour mériter de revenir le soir. Ou le spectacle avec musique et jeu de lumière qui sert de préambule à la séance et dessine des arabesques sur les lignes d’eau est un petit bijou pour les yeux. La suite a été plus difficile (6e de la finale très très loin du podium Australie, Etats-Unis, Chine). « Mais c’est génial, résume la jeune Mary-Ambre Moluh, qui découvre le monde des Jeux. Ici, on n’est pas à Chartres (lieu des derniers Championnats de France). »

La reine Ledecky n’aura pas eu l’or

Les Bleus ne sont pas les seuls à avoir pu compter sur le soutien populaire dont les sportifs avaient été totalement privés en 2021 pendant la pandémie de Covid. « C’était incroyable d’entendre la foule crier aussi fort dès le début de la journée », soupire l’Australienne Ariarne Titmus, sacrée championne olympique de la course phare du jour, le 400 m nage libre, devant la jeune Canadienne Summer McIntosh et la septuple médaillée d’or américaine Katie Ledecky.

D’autant que les maillots jaunes et les kangourous gonflables sont très bien représentés, tout comme les banderoles de l’Oncle Sam. « D’ailleurs, je ne les ai pas comptés mais j’ai remarqué qu’il y avait un peu moins de Français le soir que le matin », raconte Béryl Gastaldello. « Ce n’est pas le même prix pour les billets non plus et ils ont les moyens, les Américains… »

Ils n’ont pas fait le déplacement pour rien, avec une soirée finale en beauté et le triomphe de Caeleb Dressel et ses coéquipiers dans le relais 4 x 100 m nage libre au son de « USA, USA ». Tout cela promet d’être une belle semaine. Elle ne fait que commencer…

Cammile Bussière

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