Par
Dorine Goth
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C’est le trajet qui sépare les touristes de leur destination finale : le RER B. Un dernier moyen de transport pour enfin sortir de l’atmosphère confinée de l’aéroport et rejoindre Paris, capitale mondiale du tourisme et ville hôte des Jeux Olympiques et Paralympiques. Paris 2024.
A cette occasion, des dizaines de milliers de voyageurs sont attendus du 26 juillet au 8 septembre auAéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Un défi logistique pour Île-de-France Mobilités et la SNCF qui devront transporter tous ces voyageurs et leur faire préférer les transports en commun aux taxis.
Objectif : limiter l’attente
Pour l’occasion, l’accueil a été repensé et le personnel renforcé. Objectif : passer le moins de temps possible en gare. Le temps d’un après-midi, Actualités de Paris se mettre dans la peau d’un touriste arrivant au plus grand aéroport de France.
Un repère n’a pas changé : le Grand Charles. Cet écran monumental accueille tous les voyageurs arrivant ou sortant du Terminal 2. De chaque côté, les espaces ont été repensés. A gauche, les lignes TGV et le futur Grand Paris Express, à droite, le RERB. En 30 minutes, il permet de rejoindre Paris pour 11,80 euros, grâce au billet Aéroport. Sur le papier, rien de compliqué.
Sauf qu’il faut récupérer le précieux sésame. Et c’est souvent là que les ennuis commencent. longues files d’attente aux machines ou aux comptoirs peut laisser un premier goût amer aux nouveaux arrivants.
Des machines et un accueil physique
Lorsque le touriste descend l’escalier qui mène au hall de la gare, il a deux choix : une longue rangée de distributeurs automatiques ou les guichets, nichés sur toute la longueur du hall des voyageurs.
Les premiers, installés en nombre, vendent désormais le billets d’aéroport et le pass Navigo Easy, un support sur lequel vous pourrez charger vos titres de transport. Pour les touristes étrangers, plusieurs langues sont proposées. En amont, une longue file d’attente en forme d’escargot permet d’organiser les flux, avec des panneaux indiquant le temps d’attente.
Derrière, neuf guichets sont destinés à un accueil physique. Pendant les Jeux, ils seront ouverts sans interruption. « Rien ne vaut un accueil humain », estime un couple de touristes, qui a choisi de se rendre à la billetterie plutôt qu’à l’automate. Tous les agents sont formés pour répondre en français et en anglais.
Ce mercredi 26 juin, à un mois de la cérémonie d’ouverture, l’heure n’est pas encore aux grandes affluences. Que ce soit aux distributeurs ou aux guichets, l’accueil est fluide et les touristes peuvent se retrouver en possession de leur billet en quelques minutes seulement.
200 000 passagers par jour
Mais lors des JO de Paris, la réalité sera bien différente. Au plus fort de l’été, culmine à 200 000 passagers par jour sont attendus. De quoi donner du travail à la cent agents Des voyageurs du groupe Transilien SNCF se sont mobilisés sur le terrain. Le double de ce qui était présent auparavant. « Ce que nous faisons depuis le printemps, c’est d’abord renforcer l’accompagnement humain », a expliqué Pascal Desrousseaux, directeur du RER B Nord.
Loin de satisfaire Valérie Pécresse, présidente d’Île-de-France Mobilités. Son credo : le la dématérialisation, le moyen le plus efficace de réduire les files d’attente à l’arrivée.
Dans la file d’attente aux automates, un QR code inscrit sur une feuille A4 incite les voyageurs à acheter leur billet directement sur leur smartphone. « Trop tard et trop petit », pour Valérie Pécresse, qui aimerait un panneau géant dès l’accueil dans le hall de la gare. « Nous devons entrer dans cette culture du code QR pour réduire les files d’attente et les attentes », a-t-elle insisté.
C’est aussi la solution privilégiée pour le sauvetage, dans le cas de touristes distraits qui arrivent aux portes du RER sans ticket. Pour l’été, un guichet déporté aide les voyageurs à acheter leur titre de transport électronique. Trois agents dédiés les chargent directement sur les smartphones des voyageurs en échange d’un achat par carte bancaire.
La meilleure solution reste cependant l’anticipation. L’application « Transports en commun Paris 2024 » lancée par IDFM permet d’ores et déjà d’acheter son Pass Olympique.
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