En conflit avec le Comité international olympique, les dirigeants de l’IBA se sont exprimés sur les cas de l’Algérienne Imane Khélif et de la Taïwanaise Lin Yu-ting, admises à deux tables féminines aux JO.
La Fédération internationale de boxe (IBA), exclue du mouvement olympique il y a un an, a réaffirmé lundi 5 août que deux boxeuses présentes aux Jeux de Paris, au cœur d’une polémique sur le genre, étaient des « hommes », une affirmation réfutée par le Comité olympique algérien.
L’Algérienne Imane Khelif (-66 kg) et la Taïwanaise Lin Yu-ting (-57 kg) ont été admises aux Jeux de Paris par le Comité international olympique, qui n’a depuis cessé de défendre leur présence et de contester la validité des tests IBA. Alors qu’elles avaient pris part à de nombreuses compétitions organisées par l’IBA par le passé, elles ont été exclues lors des Championnats du monde 2023.
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L’IBA avait alors invoqué des tests de genre effectués lors des Championnats du monde 2022 à Istanbul et 2023 à New Delhi. Les deux boxeurs s’étaient qualifiés pour les demi-finales de leur tournoi olympique à Paris, que l’IBA n’organise pas. Lors d’une conférence de presse organisée par l’IBA à Paris, à laquelle son dirigeant, l’homme d’affaires russe Umar Kremlev, a participé par vidéo, l’ancien directeur de sa commission médicale, Ioannis Filippatos, a affirmé que des tests sanguins effectués sur les deux boxeurs en 2022 avaient révélé des « anomalies ».
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Ils ont donc été testés à nouveau un an plus tard pour avoir ou non confirmation de ces « anomalies » en 2023, selon l’IBA. Selon le médecin grec, les deux boxeurs ont chacun subi deux tests, un pour la testostérone, et un caryotype, un examen qui permet d’étudier les chromosomes.
« Le résultat médical des analyses sanguines – et c’est ce que disent les laboratoires – montre que ces deux boxeurs sont des hommes », a déclaré Ioannis Filippatos. « Le problème est que nous avons deux analyses sanguines avec des caryotypes masculins. C’est la réponse du laboratoire », a-t-il ajouté.
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Cette affirmation a été fermement démentie par le Comité olympique algérien, qui a rejeté dans un communiqué des « allégations sans fondement ». « Notre championne, Imane Khelif, n’est pas affectée et ne perd pas courage face aux allégations infondées de l’IBA », a poursuivi le Comité olympique algérien. « Le contenu et l’organisation de cette conférence de presse disent tout ce qu’il faut savoir sur cette organisation et sa crédibilité », a réagi de son côté le Comité international olympique (CIO), qui accuse l’IBA d’avoir décidé « arbitrairement » d’exclure les deux boxeuses de New Delhi.
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Imane Khelif « est née femme, inscrite comme femme, vit sa vie comme femme, boxe comme femme », a insisté vendredi le porte-parole du CIO Mark Adams, en pleine polémique suite au retrait de la boxeuse italienne Angela Carini face à Imane Khelif au premier tour du tournoi olympique.