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JO 2024 – Athlétisme. Louise Maraval : « Je suis forcément un peu triste »

Pour la première finale olympique d’une Française sur 400 m haies, Louise Maraval a eu du mal à reproduire ses belles courses des championnats de France et sa demi-finale du jeudi 8 août. La Vendéenne est restée en retrait, terminant 8eet et dernier avec un temps loin de ses meilleurs standards (54 »53).

Louise, quel sentiment ressens-tu à l’issue de cette finale olympique ?

Je suis évidemment un peu triste. J’aurais aimé faire mieux, donc c’est l’émotion qui me vient sur le moment. Après, je vais prendre le temps de me poser et de me dire que c’était une finale olympique. En début d’année, je m’y serais inscrite sans hésiter. Je suis très contente de l’avoir vécue. C’était ma première finale au niveau mondial et je vois le travail qu’il me reste à faire. On va récupérer, profiter aussi de l’épreuve avec les filles, car il y a de belles choses à faire avec le relais (4×400 m). Je vais me remobiliser, on aura le temps de faire le point sur tout ça après.

Vous aviez parlé auparavant d’une finale très rapide en vue. Elle est effectivement allée très vite, avec le record du monde de Sydney McLaughlin-Levrone (50 »37).

Tout le monde me demande mon avis sur la course, mais je n’ai pas vu grand chose ! J’étais plus concentré sur moi-même. C’est allé très vite et ce n’est pas une surprise. On est dans une discipline qui va très vite en ce moment et c’est bien. A moi de me remettre au travail pour pouvoir me rapprocher du haut niveau.

Etes-vous surpris par ce record du monde ?

Elle avait tout fait toute seule aux Essais (Sélections américaines)donc ça ne m’étonne pas du tout qu’elle tombe lors de cette finale olympique. Elle se prépare depuis longtemps pour cette épreuve. Sydney, elle est forte depuis qu’elle est jeune, elle fait du 400 m haies depuis qu’elle a 16 ans. Elle maîtrise cette épreuve et elle est forte dans toutes les disciplines. Elle aurait aussi fait les minima olympiques sur 100 m haies, le 200 m, le 400 m. Elle a une telle marge qui la rend super complète.

« Je suis complètement décomplexée »

Vous étiez dans son sillage au départ, dans le couloir 4, juste derrière elle.

Je ne me suis pas trop concentré sur elle. (McLaughlin-Levrone était dans la voie 5, juste devant Louise Maraval)Je sais que c’est un niveau différent du mien. Nous avons deux niveaux distincts, ce serait une erreur d’essayer de la suivre. J’étais concentrée sur ce que j’avais à faire. Avec deux filles beaucoup plus fortes devant moi (avec la néerlandaise Femke Bol)ceux-ci ne peuvent pas être des points de repère.

Il y a plusieurs jeunes Français qui ont atteint la finale olympique. Peut-on parler d’une nouvelle génération sans complexes ?

Je suis complètement décomplexé. Je prends les étapes comme elles viennent. J’ai connu le relais mixte puis l’individuel. On n’a rien à perdre, tout à gagner. Je prends chaque course comme un vrai plaisir. Il y a un niveau et un public, c’est génial. On profite et on vit l’événement à fond en donnant le meilleur de soi-même en piste.

C’était votre cinquième course en sept jours. Physiquement, comment vous sentiez-vous ?

Je me sentais bien. Il y a tellement d’adrénaline que le physique suit. On s’est aussi préparé à ça avec mon coach. On savait qu’il y avait une chance que je fasse plusieurs courses d’affilée (elle participera au relais 4x400m féminin à partir de vendredi matin). Ce n’est pas une surprise, on a travaillé là-dessus à l’entraînement. Je suis prêt pour ça. Et au niveau de la récupération, il y a tout ce qu’il faut. Je remercie vraiment la Fédération, ce n’est pas rien d’enchaîner les courses et ils nous aident vraiment dans ce domaine.

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Quand vous voyez l’écart qui vous sépare du meilleur niveau mondial dans cette finale, qu’est-ce que cela vous inspire ?

Cela me motive. Ce ne serait pas dans ma nature de dire que c’est trop dur. J’ai réussi à gagner deux secondes en un an. J’ai encore plein de points à améliorer. J’ai vraiment hâte de faire la prochaine.

Émotionnellement, est-ce que cela apporte quelque chose de participer à une finale olympique ?

Absolument. Je sais que cela va m’apporter beaucoup de choses pour le futur. J’ai déjà eu l’occasion d’acquérir les minimas pour les Championnats du Monde l’an prochain. C’est une bonne chose de faite. Je vais pouvoir me préparer pour le grand événement de l’année. Vivre des finales comme celle-ci, c’est ce qui va me faire progresser et améliorer mon temps.

Cammile Bussière

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