Axel Bourlon voulait tout simplement apprendre à nager. A 14 ans, le Roannais, atteint d’achondroplasie (une forme de nanisme liée à l’absence de croissance des cartilages), est incapable de sortir la tête de l’eau pour respirer correctement dans le bassin. « Je n’avais pas assez de muscles du dos », il dit aujourd’hui.
Au club handisport de Roanne (Loire) où il pratique le basket et le hip-hop, on lui conseille de soulever des poids. Il ne quittera plus jamais la salle. « Depuis, je n’arrive pas à nager beaucoup mieux, mais j’ai été 15 fois champion de France d’haltérophilie », il s’amuse aujourd’hui.
Ce mercredi 4 septembre, à partir de 18h35, dans l’Arena Porte-de-la-Chapelle, Axel Bourlon, aujourd’hui âgé de 33 ans, visera un premier titre paralympique après l’argent décroché à Tokyo au développé couché. L’apogée de sa carrière jusqu’alors immortalisée par plusieurs tatouages : le logo paralympique, une médaille d’argent et des fleurs de cerisier. Au Japon, l’athlète d’1,40 m pour 53 kg a soulevé 172 kg au développé couché.
« Les personnes de petite taille ne sont-elles pas trop intéressées par le sport ? »
Mais, même s’il a poussé en juin dernier son record de France à 173 kg, la quête de l’or risque d’être difficile, face au favori Jeyhun Mahmudov (Azerbaïdjan) et son record à 185 kg. « Mais ce sont les Jeux, tout est possible. La victoire peut se jouer plus bas, et sinon il faudra tout donner pour monter jusqu’à 185 kg. Ce sera très dur, mais pas impossible », a-t-il ajouté. il l’a expliqué lors d’une conférence de presse avant le début de ces Jeux.
Axel Bourlon compte aussi sur une performance à Paris pour mettre en avant la pratique du sport chez les personnes de petite taille. Dans cette catégorie, seuls trois athlètes français sont présents aux Jeux paralympiques, dont Charles Noakes, qui a remporté le titre de badminton lundi soir à… l’Arena Porte-de-la-Chapelle.
» « Les personnes de petite taille ne sont-elles pas trop intéressées par le sport ? »s’interroge Axel Bourlon dans Le Monde, évoquant le manque de considération en France, contrairement à d’autres pays comme la Grande-Bretagne, pour les petits sportifs. « En France, on est plus dans la protection. On ne nous propose pas assez de sport. Peut-être que les gens ont peur des moqueries », pose aussi Charles Noakes.
Pour lutter contre les moqueries et contribuer à démocratiser ce sport, Axel Bourlon sillonne les écoles toute l’année. Je veux montrer qu’il n’y a aucune raison pour que les personnes atteintes de mon handicap ne fassent pas du sport comme les autres, pour le loisir ou pour devenir champion. C’est un message qu’il faut transmettre aux plus jeunes pour que cela change partout, dans les mentalités et dans les clubs. « La couverture médiatique de Paris 2024, avec la victoire éclatante de Charles Noakes et le défi d’Axel Bourlon mercredi, pourrait être un véritable coup de projecteur.
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