Jeux Paralympiques – Artus fustige Anne Hidalgo sur l’accessibilité aux personnes handicapées à Paris : « C’est un scandale »

« Dans les salles, il y a des gens de toutes les religions, de toutes les convictions politiques, de tous les âges. Si nous pouvions offrir cette petite bulle d’amour et de paix…« , se réjouit Artus ce jeudi 4 juillet dans Le Parisien, alors que son premier film en tant que réalisateur, Un petit quelque chose en plusest assuré de dépasser la barre des 9 millions d’entrées en France dans les prochains jours. Une belle victoire puisque ce projet aurait pu ne jamais voir le jour, tant il lui était difficile de financer une comédie jouée en partie par des personnes handicapées.

Le maire de Paris dans le collimateur

Or, comme le souligne Artus, le handicap touche 14 % de la population française. Et s’il a pu rencontrer la ministre chargée des personnes handicapées au Festival de Cannes, il s’offusque de la situation à Paris en matière d’accessibilité : « Le plus important, c’est de rendre le plus grand nombre possible de lieux accessibles. Paris est un scandale : les trottoirs, les métros… Je suis allée quelques jours à Londres et je me suis rendue compte du retard que nous avons. Je veux dire à Mme Hidalgo que (…) ce n’est pas normal, en deux mandats de maire, de faire si peu pour l’accessibilité. La ville fait même parfois marche arrière, comme lorsqu’elle fait ressortir les pavés de certaines rues« .

Les Jeux Paralympiques impactés ?

A l’approche du lancement des Jeux Olympiques et Paralympiques, l’humoriste craint de nombreuses polémiques pour la capitale : « Je serai très présent aux Jeux Paralympiques et je sens qu’on va recevoir des tonnes de merde du monde entier et on l’aura mérité !« . Le jeune Sofian, qui joue dans le film, confirme : « Ce n’est adapté nulle part à Paris. C’est la capitale et ce n’est même pas adapté aux handicapés… Ce n’est pas normal« . Il y a quelques mois d’ailleurs, Emmanuel Macron lui-même reconnaissait que cela poserait un problème pour l’événement sportif.

« Les choses bougent« r »

Artus reste néanmoins optimiste quant à l’aide que son film apportera aux personnes handicapées, jusqu’ici trop rarement représentées dans les médias : « J’ai reçu un mail du père d’une fille trisomique, embauchée par une entreprise grâce aux enfants du patron qui avaient vu Un petit quelque chose en plus. J’espère juste que le film ne va pas devenir une bulle, pas le truc de l’été avant de passer à autre chose. Mais il y a des signes positifs, comme le Café Joyeux : aujourd’hui, il y a douze salles, ils en ont ouvert une à New York… J’ai l’impression que ça bouge.« .