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Jeux paralympiques 2024. Avec 75 médailles, des Jeux en or pour les Bleus

« On a quasiment triplé le nombre de médailles remportées en huit ans depuis Rio, peut se targuer dimanche Claude Onesta, directeur de la performance, à propos du résultat des Bleus lors de ces Jeux paralympiques. Et avec 19 médailles d’or, c’est deux fois plus qu’à Rio et 8 de plus qu’à Tokyo. Donc on a vraiment un très bon bilan sportif. » Les Bleus terminent à la 8e place du tableau des médailles.

28 médailles en paracyclisme

Parmi les belles réussites de ces Jeux, citons l’équipe de France de paracyclisme qui a remporté à elle seule 28 médailles. Une vraie moisson au-delà des ambitions déjà très élevées de Laurent Thirionnet, le manager des Bleus du Vélo, au début de ces Jeux, qui visait « 20 à 25 médailles ».

En natation, alors que les favoris Ugo Didier, Alex Portal et Laurent Chardard ont tenu le coup et remporté plusieurs médailles, la surprenante Émeline Pierre a décroché une médaille d’or inespérée en outsider. Une belle surprise qui a permis aux nageurs de récolter 14 médailles. Et que dire des cécifooteurs qui ont fait vibrer la France avec leur titre remporté samedi soir au pied de la Tour Eiffel.

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De l’argent pour gagner de l’or

Pour d’autres, en revanche, cette Paralympiade s’est terminée sur une note amère. Si les para triathlètes ont remporté quatre médailles, dont deux en or, c’était loin des dix annoncées par Nicolas Becker, l’entraîneur national du para triathlon qui semblait particulièrement déçu à l’issue des épreuves lundi. Même constat pour les pongistes qui ont terminé avec un total de six médailles, mais sans aucun titre. « Clairement on est venus avec des ambitions beaucoup plus fortes, on s’était fixé l’objectif à 10 médailles. Il va falloir ‘évaluer’ sereinement et essayer de se remettre en question pour trouver des réponses », analyse Roza Soposki, la responsable des pongistes français après la finale perdue par Lucas Didier samedi.

La clé du succès est l’argent

Mais globalement les résultats sont satisfaisants, et en nette amélioration par rapport aux dernières éditions des Jeux paralympiques. Ce qui n’est pas un hasard. Car comme le dirait Laurent Thirionnet dans sa verve personnelle « la clé du succès, c’est l’argent ». Et il y avait de l’argent pour décrocher l’or. En effet, lorsque Claude Onesta a pris les rênes de la performance des Bleus en 2019 « 3 millions ont été répartis sur le projet paralympique dans le domaine de la haute performance, aujourd’hui on est à 12 millions par an. Ça veut dire que c’est multiplié par 4, et que l’État a bel et bien été là », remercie l’ancien sélectionneur de l’équipe de France de handball.

Peu de femmes

Autre élément clé de réussite : le recrutement d’athlètes à potentiel. Pour cela, le Comité paralympique et sportif français a créé il y a 5 ans un programme de détection des talents en situation de handicap. Baptisé « La Relève », le programme compte aujourd’hui plusieurs représentants en équipe de France.

34% de la délégation était féminine.

Mais peu de Françaises sont montées sur les podiums. « Nous avions 34% de la délégation qui était féminine », a rappelé dimanche la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra. Marie Patouillet, première médaille d’or « féminine » de ces Jeux de Paris, s’est interrogée : « Vous trouvez normal qu’il n’y ait pas eu de médaillées d’or féminines à Tokyo ? Peut-être que cela montre que les femmes sont moins bien traitées que les hommes au plus haut niveau ».

La ministre des Sports l’admet, « c’est un des éléments qu’il faut continuer à renforcer, avec d’autres parce qu’on peut avoir aussi un peu plus de réussite dans les sports collectifs. Mais on s’est fixé un objectif avec Marie-Amélie Le Fur, présidente du CPSF, qui est de viser la parité dans les années à venir avec un objectif à Los Angeles. »

New Grb1

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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