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« J’étais trop fatigué »… Kylian Mbappé évoque une consultation avec Didier Deschamps pour sa sortie avant la séance de tirs au but

Le capitaine des Bleus a cédé sa place à la 105e minute après avoir complètement manqué son quart de finale vendredi.

France Télévisions – Éditorial Sport

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Kylian Mbappé sur le banc lors de la séance de tirs aux buts du quart de finale de l'Euro 2024 entre la France et le Portugal, le 5 juillet à Hambourg. (FRANCK FIFE / AFP)

Le soir où il a rencontré son idole d’enfance Cristiano Ronaldo, Kylian Mbappé était encore plus attendu que d’habitude. Après un début de tournoi difficile, entravé par sa fracture du nez face à l’Autriche, il a eu une nouvelle occasion de résoudre les problèmes d’efficacité de l’équipe de France, vendredi 5 juillet. Mais le capitaine des Bleus a traversé son quart de finale contre le Portugal (0-0, 5-3 t.a.b.) comme un fantôme et c’est sans lui que ses coéquipiers ont arraché leur qualification aux tirs au but.

Didier Deschamps avait fait un choix fort en le remplaçant à la mi-temps de la prolongation par Bradley Barcola, à peine un quart d’heure avant la séance de tirs aux buts, exercice dans lequel il est l’un des joueurs français les plus expérimentés. Le sélectionneur a expliqué avoir pris cette décision en raison de la fatigue de son joueur. « Même avant, ça commençait à traîner un peu. Kylian est toujours très honnête avec moi et avec le groupe. A partir du moment où il n’a plus la capacité d’accélérer, on ne peut pas se permettre de le perdre (pour la suite). Avec tout ce qu’il a eu, son problème de dos, plus le traumatisme au nez, il s’accroche… Il sait pertinemment qu’il n’est pas dans la meilleure forme. »a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse.

Aucune interférence sur la ligne et aucune vexation de la part du prodige de Bondy. « A la fin du temps réglementaire, on avait déjà parlé avec le coach. On avait décidé d’essayer mais à la mi-temps (de la prolongation), je lui ai dit que je ne le sentais plus, que j’étais trop fatigué. »a déclaré le joueur, qui n’a pas évité la zone mixte pour la première fois du tournoi. Il n’a cependant pas trop précisé le niveau de ses récentes performances.

« Je pense qu’il faut passer outre. Quand on est capitaine, il faut (surtout) toujours rester impliqué et être là pour ses coéquipiers. J’ai toujours dit avant les compétitions que quoi qu’il arrive, l’important c’est qu’on gagne. Les gens ont cru que c’était une blague, mais on est là. Je n’ai marqué qu’un seul but mais on est en demi-finale et je suis quand même très content. »Il a tenté de désamorcer la situation. Mais ses 105 minutes d’impuissance face au Portugal vont évidemment alimenter les craintes. S’il a tenté cinq tirs, aucun n’a été réellement dangereux. Surtout, il n’a pas su faire la différence à lui tout seul.

 » Tu es toujours sévèrea répondu Didier Deschamps, répondant à une question sur le niveau décevant de son capitaine mais aussi de son vice-capitaine Antoine Griezmann. Je les défendrai toujours. Pour des raisons différentes, Kylian et Antoine ne sont pas au top de ce qu’ils sont capables de faire. Tous deux sont censés améliorer cette efficacité que nous n’avons pas, mais ils s’accrochent. »a reconnu l’entraîneur, souhaitant souligner l’attitude de ses lieutenants.

La veille, Kylian Mbappé lui-même avait avoué qu’il ne pensait pas avoir retrouvé ses jambes. « Je n’ai jamais été le joueur qui cherche des excuses, mais je pense que pour être à 100%, il faut une bonne préparation physique »il avait avancé. Quelques secondes plus tôt, avec des termes peut-être maladroits ou involontaires, il avait égratigné ses partenaires lorsqu’on lui avait demandé pourquoi il s’exprimait moins en profondeur : « Quand je suis arrivé en sélection, on avait des joueurs différents. Avec un Paul Pogba, il suffit de courir la tête basse et on sait que le ballon va arriver dans les pieds. Aujourd’hui, c’est peut-être moins les caractéristiques des joueurs (autour de moi) de mettre le ballon en profondeur ».

Le capitaine des Bleus a de la chance d’avoir encore l’occasion de ne pas finir sur cette note malheureuse. Une élimination aurait fait de lui le coupable idéal, comme il l’avait fait il y a trois ans lors du précédent Euro et de son penalty manqué face à la Suisse. Face à l’Espagne, pays où il poursuivra sa carrière, du côté du Real Madrid, l’occasion est parfaite pour mettre les points sur les i.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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