Dans ce nouveau numéro d’Immo Express, Charlotte Meunier fait le point sur les baisses de prix dans l’immobilier. La baisse est de 5 % à Paris en un an et c’est une vérité parfois difficile à admettre pour les propriétaires.
Michel était propriétaire dans le Marais à Paris d’une propriété loi Carrez de 32 mètres carrés. Il l’a acheté 300 000 euros en 2007 et espérait le revendre 450 000 euros. Mais il a dû faire des concessions sur le prix.
« Au début, quand vous achetez quelque chose, c’est toujours une montre en or et quand vous la vendez, c’est une Swatch… glisse Michel avec humour. J’étais un peu gourmand avec mon prix de départ. Cela m’a été clairement indiqué dans les deux ou trois agences où j’avais placé l’appartement et du coup j’ai accepté de le baisser compte tenu de l’environnement actuel, je l’ai encore baissé un peu lorsque j’ai reçu une offre légèrement inférieure. Je l’ai donc vendu 400 000 euros. »
Le travail des agents immobiliers consiste donc désormais aussi à convaincre les propriétaires d’être raisonnables. Dans un marché où les taux ont fortement augmenté et où il reste difficile d’obtenir un prêt, faire entendre raison au vendeur sur le prix reste la principale difficulté du moment et faire comprendre la nuance entre l’évaluation d’un bien et les offres réelles. .
Pour Philippe Leprevost du réseau Guy Hoquet, la période est pourtant favorable aux transactions : « il y a une sorte de dynamisme parce qu’on parle beaucoup d’immobilier, beaucoup de prêts, les taux baissent. Tout ça excite un peu les gens, Ils viennent voir, ils s’informent, ils se disent qu’il y a peut-être maintenant un accord à faire avant que les prix ne remontent. »
En 2023, les prix de l’immobilier en Île-de-France ont baissé de 7% à Paris, le prix moyen du mètre carré est tombé en avril à 9 300 euros, très loin de la barre symbolique des 10 000 euros.
« Il s’agit de la multiplication par presque 4 des taux d’intérêt, du jamais vu dans l’histoire de l’immobilier en si peu de temps. » » explique l’agent immobilier Christophe du Pontavice, co-fondateur du réseau effiCity. « Comme les prix sont plutôt baissiers et que les volumes de ventes ont augmenté et que les acheteurs ont plus de choix, le pouvoir appartient davantage aux acheteurs. D’ailleurs, dans notre jargon, nous disons que c’est devenu un marché d’acheteurs.»
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