Il s’agit d’un accident qui aurait pu avoir des conséquences bien plus graves.
Vendredi matin, Fabrice (prénom modifié), se rend au port du Brusc de Six-Fours pour sortir son bateau de l’eau et le ramener à Lyon, où il réside une partie de l’année.
Une opération banale mais qui nécessite l’aide d’un de vos proches : « Mon véhicule électrique n’est pas adapté au remorquage, j’ai donc fait appel à un ami venu spécialement de Paris. »
Malgré des emplois du temps chargés, les deux hommes parviennent à s’intégrer à l’équipe de la grue portuaire.
Je vais vite à cause du vent
Tout semble se dérouler comme sur des roulettes. Sauf qu’un élément inattendu va transformer ce plan bien huilé en véritable aventure.
» Jusqu’ici tout se passait bien sauf que la météo s’en est mêlée et il a fallu sortir nettoyer le bateau dans les cales et le remettre sur la remorque en un temps record car à partir de 50km/h de vent, la grue n’était plus accessible. « .
Sous la pression, l’équipe s’est précipitée et en moins de deux heures le bateau était sécurisé. Mais le pire reste à venir.
Fabrice remonte dans son véhicule garé à côté du quai « pour récupérer le matériel et laisser la zone propre ». C’est à ce moment précis qu’il enclenche accidentellement la marche arrière.
« J’étais dans un état de stress total. La Porsche que j’avais ce jour-là avait un levier de commande identique au modèle que j’ai conduit toute la semaine sauf qu’il est placé différemment », il essaie d’expliquer.
« Ça pourrait m’exploser ou m’électrocuter »
Le mal est déjà fait : tout le monde regarde, impuissant, la voiture tomber sur le quai. Cependant, à leur grande surprise, le véhicule ne coule pas mais flotte.
Tentant désespérément de récupérer sa voiture et de la rapprocher de la grue, Fabrice s’accroche à sa Porsche avant que les pompiers professionnels présents sur place ne l’alertent du danger : « Ils m’ont dit de lâcher prise rapidement car cela pourrait exploser ou m’électrocuter. »
Le malheureux s’exécute et, accompagné de toutes les personnes présentes, voit la voiture dériver pendant une trentaine de minutes. Ce dernier atterrit alors sur des rochers, laissant apparaître le véhicule.
Un véhicule toujours au port
Une voiture toujours présente dans le bassin ce dimanche puisque, en raison de son électricité, les autorités ont formellement interdit à Fabrice d’intervenir « tant que les batteries ne sont pas complètement déchargées. »
« En sortant de la voiture, il faut aussi faire appel à un remorqueur spécialisé dans la réparation des voitures électriques car le sel marin et les batteries peuvent encore s’enflammer au contact de l’oxygène. » Le véhicule devrait être récupéré d’ici mardi.
Avec le recul, Fabrice sait que ce revers aurait pu lui coûter la vie. Il tient également à remercier « L’équipe du port, les pompiers et un pêcheur. Leur professionnalisme m’a peut-être permis d’éviter le pire. »