Oscar Jegou et Hugo Auradou, les deux joueurs du XV de France arrêtés lundi soir à Buenos Aires pour des agressions sexuelles présumées sur une jeune femme, sont toujours en garde à vue dans la capitale argentine. Selon nos informations, ils doivent être transférés mercredi à Mendoza, où les faits auraient eu lieu.
Ils sont détenus depuis 24 heures à Buenos Aires. Arrêtés en fin de journée, lundi 8 juillet, à l’hôtel XV de France, pour des agressions sexuelles présumées sur une jeune femme, le troisième ligne rochelais Oscar Jegou et le deuxième ligne palois Hugo Auradou sont toujours en garde à vue dans la capitale argentine, mardi en fin de journée.
Selon les informations de RMC Sport, le président de la Fédération française de rugby Florian Grill, son vice-président en charge des équipes de France Jean-Marc Lhermet ainsi que l’ambassadeur de France en Argentine et le consul général ont pu voir les joueurs ce mardi.
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Transféré à 1000 kilomètres de Buenos Aires
Les rugbymen de 21 et 20 ans doivent être transférés à Mendoza, à plus de 1000 kilomètres à l’ouest de Buenos Aires, ce mercredi 10 juillet. C’est dans cette ville que le XV de France a disputé le premier match de sa tournée estivale face aux Pumas (victoire des Bleus 28-13), samedi dernier. Et c’est là que les deux rugbymen sont accusés par une jeune femme d’agression sexuelle.
Des faits qui se seraient déroulés dans la nuit de samedi à dimanche après une soirée avec d’autres joueurs de l’équipe de France. Hugo Auradou serait rentré dans sa chambre d’hôtel avec la plaignante avec laquelle il aurait eu des rapports sexuels avant qu’Oscar Jegou – qui partageait la chambre d’Auradou – ne les rejoigne et ait à son tour des rapports sexuels avec la jeune femme. Des relations que le Rochelais aurait confirmées à son entourage par SMS hier soir lors de son interpellation.
Les joueurs sauront à Mendoza si des accusations sont portées contre eux
Mais tous deux assurent que la jeune femme est venue à leur hôtel de son plein gré, que ces relations étaient consenties et qu’il n’y a pas eu de violence. La presse argentine évoque cependant des violences qui seraient confirmées par l’examen médico-légal de la victime présumée et notamment des traces de strangulation.
Une information à prendre avec précaution puisque ni les joueurs, ni la FFR, ni les autorités françaises en Argentine n’ont accès au dossier fédéral. C’est à Mendoza qu’Oscar Jegou et Hugo Auradou seront entendus par un magistrat instructeur qui leur dira si des charges sont retenues contre eux. On ne sait donc pas, pour l’instant, si les internationaux – qui ont tous deux signé samedi dernier leur première sélection en équipe de France – seront libérés ou placés en détention le temps que l’enquête se poursuive.
Quel sera le résultat si les deux rugbymen sont maintenus en détention ?
Si le maintien en détention était ordonné, l’avocat des joueurs pourrait négocier leur placement sous contrôle judiciaire en France. La question de leur éventuelle extradition paraît très éloignée puisqu’une telle procédure ne s’appliquerait que si les joueurs étaient condamnés à une peine de prison en Argentine. C’est seulement dans ce cas que la France pourrait négocier une extradition.