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Jegou-Auradou, des messages qui sèment le doute

Jegou-Auradou, des messages qui sèment le doute

Placés en détention provisoire depuis le viol présumé d’une Argentine le soir d’un match test entre les Pumas et le XV de France le mois dernier, Oscar Jégou et Hugo Auradou bénéficieraient de nouveaux éléments de preuve.

Inculpés et emprisonnés pour viol aggravé en Argentine depuis un mois, Oscar Jégou et Hugo Auradou attendent certainement avec anxiété les conclusions du procureur général qui doit statuer sur leur sort ce lundi 13 août. Les deux rugbymen, au vu de nouveaux éléments, pourraient bénéficier d’une libération conditionnelle, voire d’un abandon des poursuites.

Les nouveaux éléments en question ont fuité dans la presse argentine ces dernières heures, dans les médias Clarin et Diario Uno notamment. Il s’agit de messages vocaux laissés par le plaignant à un ami après les faits survenus dans la chambre d’hôtel des deux joueurs du XV de France incriminé. Des messages authentifiés par la défense de la victime présumée elle-même.

Les propos grossiers du plaignant

Il convient de noter que les propos rapportés par les deux publications précitées sont particulièrement grossiers : « J’ai rencontré un joueur de rugby français. Le gars est vraiment grand. Tellement beau, tellement beau. Je suis rentrée à la maison à 9 heures du matin. À 9 heures ! Je te dois tout, tu m’as encouragée à ne pas rester ici avec (la plaignante cite le prénom de sa fille) à la maison… Quand je sors, je profite. Il m’a baisé, il m’a baisé. Il m’a baisé, le mec. J’ai des marques sur le dos, sur la mâchoire. (…) J’ai dû prendre un anti-inflammatoire parce qu’il m’a fait exploser. » Et de décrire Hugo Auradou ainsi : « Super amoureux, le mec, mais quand il baise… Une grosse salope ! »

Pour Maître Mauricio Cardello, avocat du plaignant, il s’agit d’une « conversation intime entre deux amies encore un peu sous l’effet de l’alcool. Ce n’est pas un élément valable en comparaison des marques qui apparaissent sur son corps et qui sont très révélatrices. « Une autre avocate de la partie plaignante, Maître Natacha Romano, dénonce une manipulation de la partie adverse. » Il y a 23 messages vocaux au total et seulement quatre ou cinq ont été divulgués, sans ordre particulier et complètement hors contexte.elle souffle, relayée par Le Parisien. Je tiens simplement à vous rappeler que ces messages vocaux sont des preuves soumises au dossier de l’accusation. Pourquoi les utiliseraient-ils s’ils nous étaient préjudiciables ? Cela n’a aucun sens. Pourquoi ne pas publier ceux dans lesquels elle parle de la façon dont Oscar (Jégou) entre dans la pièce et la viole ? »

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