Divertissement

Jean-Pierre Foucault s’exprime avec émotion sur l’assassinat de son père

Jean-Pierre Foucault dans « Un dimanche à la campagne »
Capture d’écran

Le grand public connaît l’animateur pour son rôle dans « Soirée sacrée », « Qui veut gagner des millions ? » ou encore la soirée Miss France. Mais il lève très rarement le voile sur sa vie devant la télévision.

Un monument de la radio et de la télévision française. Jean-Pierre Foucault était l’un des invités de Frédéric Lopez dans son émission « Un Dimanche à la campagne », aux côtés de l’humoriste Arnaud Tsamère et du chanteur Anggun.

Plus habitué au questionnement qu’au dévoilement, Jean-Pierre Foucault a accepté de parler de son enfance marseillaise, de ses débuts de carrière mais aussi de l’histoire d’amour entre ses parents. Son père, résistant, a sauvé sa mère juive en la cachant avec son neveu et sa nièce dans une pension à Marseille. « Le malheur et la détresse ont créé leur bonheur »a-t-il justement résumé. Il a vécu une enfance heureuse mais stricte. Et c’est très jeune, à l’âge de 14 ans, que sa vie bascule.

« Mon père était importateur/exportateur de fruits et légumes. Un jour, le 19 ou le 20 février, il est parti en Algérie pour, m’a dit ma mère, vérifier les comptes de l’entreprise. Et le 22 février 1962, il reçut une balle dans le dos et une fois dans le cou dans la rue. Nous ne savons pas pourquoi, je n’ai jamais su pourquoi, dit Jean-Pierre Foucault. Une histoire qui a le mérite de surprendre, mais aussi et surtout d’émouvoir ses compagnons. Anggun, assis à sa droite, ne put s’empêcher de pousser un gémissement de compassion.

Pendant un certain temps, l’entourage de Jean-Pierre Foucault lui a fait croire qu’il s’agissait d’un accident de voiture. « J’imaginais qu’il allait revenir, avec des béquilles, je ne sais pas. J’ai attendu que la porte s’ouvre et que mon père entre en boitant. Et il n’est pas revenu.a souligné l’hôte. « C’est comme ça qu’à 14 ans, je suis soudainement devenue adulte. Mon cœur s’est endurciil a expliqué.

Mon père est mort pour rien

Jean-Pierre Foucault

Un sentiment renforcé par le comportement de sa mère, qui lui dit de s’asseoir à la place de son père autour de la table de la salle à manger. « Je suis devenu quelqu’un d’autre, y compris à l’école. C’est pour ça que j’ai commencé à faire le clown, pour éviter qu’on me pose l’éternelle question «Pourquoi ton père a-t-il été abattu dans la rue?»c’était comme ça sans arrêt »rappelle-t-il avec agacement avant d’adopter un ton plus tendre, plein d’émotion : « En fait, il m’a aidé… à faire mon travail. »

Il obtient ainsi le statut de « pupille de la nation ». « Ce qui m’a le plus blessé dans ma vie d’adolescente, et probablement aussi pour mes sœurs, c’est lorsque j’ai reçu ma carte de pupille de la nation. Il y avait dessus le nom de son père. En revanche, les mots « mort pour la France » avaient été barrés par un responsable. « Alors mon père est mort pour rien. Et cette carte, je l’ai jetée. Je voulais montrer à la France que je n’avais pas besoin d’être adoptée par eux. Je me débrouillerai tout seul. »

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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