« À 14 ans, d’un coup, d’un seul coup, je suis devenu adulte » : tels sont les mots avec lesquels Jean-Pierre Foucault évoquait récemment le terrible drame qui a frappé sa famille en 1962, alors qu’il était adolescent. L’ancien animateur de « Qui veut gagner des millions » a perdu son père lors d’un séjour en Algérie, dans des circonstances encore floues à ce jour.
« Mon père était exportateur de fruits et légumes. Le 19 février 1962, (il) partit en Algérie pour vérifier les comptes, m’a raconté mon père. Et le 22 février, il a été abattu dans la rue avec une balle dans le dos et une balle dans le cou, on ne sait pas pourquoi », pouvait-on l’entendre confier le 29 septembre lors de sa visite à « Un dimanche au campagne » sur France 2.
Raisons inconnues
Un drame doublé d’une confusion totale sur les raisons de cette attaque. «Je n’ai jamais su pourquoi. » Pourtant, à cette époque, le jeune Jean-Pierre Foucault apprend que son père a été victime d’un accident de voiture. « Alors j’ai imaginé qu’il allait revenir avec des béquilles et j’attendais que la porte s’ouvre et que mon père vienne en boitant et vienne vers moi, mais il n’est pas revenu », a-t-elle déclaré. il se souvenait.
La vérité, tout autre, marque la fin précoce de son enfance et fait de lui le « chef de famille ». « C’est comme ça qu’à 14 ans, je suis soudainement devenue adulte. Du coup, mon cœur s’est endurci, je suis devenu quelqu’un d’autre, y compris à l’école », a-t-il expliqué. « Et c’est pourquoi j’ai commencé à faire le clown. » Pour éviter de se poser l’éternelle question « Pourquoi ton père a-t-il été descendu dans la rue ? (…) et il m’a aidé à faire mon travail. »
Fin de l’enfance
Quelque temps plus tard, lorsqu’il reçoit sa carte de pupille de la nation, un autre coup dur aggrave la situation du présentateur de Miss France : les mots « mort pour la France » sont barrés à côté du nom de son père. Un détail qui ajoute de l’ombre à la confusion qui entoure les raisons de cette mort tragique. « Mon père est mort pour rien », conclut l’animateur de 76 ans.
En mémoire de Marcel Foucault, son fils, victime de deux arrêts cardiaques l’année dernière, a conservé la « lettre que mon père avait à sa mort ». « C’est taché de son sang », a-t-il ajouté. « C’est une relique qui est, pour moi, essentielle et importante. Je sais qu’elle est là. »