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Jean-Marie Le Pen n’est pas « apte » à être jugé dans l’affaire des assistantes d’eurodéputés RN, dont le procès débutera en septembre

Ce procès vise en premier lieu sa fille Marine, citée à comparaître avec 26 autres personnes, pour faire la lumière sur des soupçons de détournement de fonds européens entre 2004 et 2016.

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Jean-Marie Le Pen à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), le 2 février 2022. (JOEL SAGET / AFP)

La dégradation de l’état de santé de Jean-Marie Le Pen, 96 ans, est incompatible avec sa présence au procès dans l’affaire des assistants parlementaires européens du Rassemblement national (RN), a déclaré mercredi 3 juillet le tribunal judiciaire de Paris. Toutes les parties s’accordent à dire que le cofondateur du parti d’extrême droite n’était pas « à la condition » d’assister à ce procès, mais la décision sera formalisée à l’ouverture de l’audience le 30 septembre.

Des experts désignés par le tribunal ont examiné Jean-Marie Le Pen à son domicile le 19 juin et n’ont pu que conclure : « une détérioration profonde » de son état physique et mental, a rapporté le président de la 11e chambre correctionnelle du tribunal.

« Il y a une altération physique et surtout psychologique » de l’ancien candidat à la présidence, ont observé les experts, ce qui fait « incompatible » sa comparution devant le tribunal. Il n’est pas en mesure d’y assister « se concentrer pendant plus de quelques minutes », ont noté les experts médicaux.

« Il n’a aucune conscience du but, du sens et de la portée de cette audience », ont insisté les experts, précisant en outre que Jean-Marie Le Pen souffrait d’une « insuffisance cardiaque » ce qui l’empêche de quitter son domicile.

Le procès auquel Jean-Marie Le Pen devrait échapper vise en priorité sa fille Marine, citée à comparaître avec 26 autres personnes, et le RN, cité comme personne morale, pour faire la lumière sur des soupçons de détournement de fonds européens entre 2004 et 2016.

Les prévenus sont poursuivis pour avoir mis en place durant cette période un système de rémunération par l’Union européenne d’assistants d’eurodéputés qui travaillaient en réalité pour le parti. Marine Le Pen, qui a toujours contesté ces allégations, est visée pour détournement de fonds publics et complicité.

Parmi les autres accusés figurent le maire de Perpignan (Pyrénées-Orientales) Louis Aliot, l’ancien député de la Reconquête, Nicolas Bay, tout juste réélu au Parlement européen, et le porte-parole du RN, Julien Odoul. Le procès devrait durer jusqu’au 27 novembre, à raison de trois audiences par semaine.

Cammile Bussière

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