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Jean-Marie Le Pen condamné à rembourser 300 000 euros au Parlement européen

Jean-Marie Le Pen condamné à rembourser 300 000 euros au Parlement européen
Jean-Marie Le Pen au Parlement européen à Strasbourg, le 19 mai 2015.

Le Parlement européen réclame plus de 300 000 euros à Jean-Marie Le Pen pour avoir indûment facturé à l’institution des frais de mandat d’eurodéputé, a appris l’Agence France-Presse (AFP) lundi 7 octobre de sources proches du dossier. .

L’ancien leader d’extrême droite a déposé un recours contre cette décision devant le Tribunal général de l’Union européenne, a annoncé son avocat, M.e François Wagner.

Dans une décision du 8 juillet, notifiée à Jean-Marie Le Pen mais qui n’a pas été rendue publique, le secrétaire général du Parlement européen lui réclame 303 200,99 euros. En cause : l’utilisation des frais de mandat au titre de la « ligne budgétaire 400 » du Parlement européen, destinés à couvrir « dépenses administratives et de fonctionnement des groupes politiques et du secrétariat des députés non-inscrits » et ceux « liés aux activités politiques et d’information dans le cadre des activités politiques de l’Union européenne ».

Mais « ces crédits ne peuvent servir à financer aucune forme de campagne électorale européenne, nationale, régionale ou locale » Ou « être utilisé pour l’achat d’un bien immobilier ou de véhicules »précise le règlement de l’établissement.

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« Fonds indûment versés »

Or, entre 2009 et 2018, le fondateur du Front National s’est vu indûment remboursé, dans le cadre de cette « ligne budgétaire 400 », des dépenses en newsletters, stylos, cartes de visite, cravates, parapluie, balances de cuisine, horloges de bureau, bracelets connectés. , des lunettes de réalité virtuelle ou encore pour 129 bouteilles de vin, selon un rapport de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF).

L’OLAF avait notamment estimé qu’un certain nombre de bulletins d’information étaient « copier et coller » de textes en libre accès et avait été surfacturé « par rapport aux travaux effectivement réalisés pour (LE) produire « selon des extraits de son rapport publié par Médiapart en mars 2022.

Contacté par l’AFP, le Parlement européen a annoncé que « l’administration du Parlement est tenue, lorsqu’elle reçoit des indications sérieuses selon lesquelles des fonds ont été indûment versés, de procéder à une vérification du respect des règles administratives financières applicables au cas en question, de demander des éclaircissements au député concerné et de récupérer les sommes versées. sommes indûment versées si aucune preuve de dépenses conformes n’est fournie ». « Cela ne remplace aucune procédure judiciaire ou enquête »ajoute l’institution.

Jean-Marie Le Pen conteste cette décision devant le Tribunal de l’Union européenne, espérant obtenir gain de cause. Son avocat, M.e François Wagner, a précisé que le recours vise à démontrer que les dépenses engagées étaient conformes aux règles établies par le Parlement européen. Le tribunal devra se prononcer sur la légitimité des remboursements effectués et déterminer si les fonds ont été utilisés à bon escient.

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Le Monde avec l’AFP

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