Jean-Luc Mélenchon se sent « capable » d’être Premier ministre
Si son nom pourrait être « proposé » si le groupe LFI reste majoritaire à gauche, il ne sera pas « imposé », a prévenu le leader des Insoumis au 20 heures de France 2 mercredi soir.
La gauche va-t-elle sortir ses affiches du placard ? « Jean-Luc Mélenchon, Premier ministre »? Si ce nouveau « front populaire » en train de se constituer n’est pas le Nupes de juin 2022, l’ancien candidat LFI à l’élection présidentielle n’exclut pas d’être un prétendant à Matignon. « Je m’en sens capable »a-t-il déclaré mercredi soir à 20 heures sur France 2. Le leader des Insoumis a indiqué que le plus grand groupe parlementaire de gauche proposera au lendemain des élections législatives un nom – mais sans préciser lequel – au reste de l’alliance. « Proposer ne veut pas dire imposer »a-t-il néanmoins assuré, alors que beaucoup à gauche ont prévenu dimanche qu’ils refuseraient de « s’aligner » derrière lui.
« Nous ne sommes pas pareils »
Jean-Luc Mélenchon a expliqué que le « front populaire » ne souhaitait pas se précipiter, contrairement à Renaissance qui sera représenté par le Premier ministre, Gabriel Attal, et le Rassemblement national, dirigé par Jordan Bardella, le leader du parti. « Nous avons vu ce que cela faisait de lancer des noms pareils au grand public », s’est également moqué de L’Insoumis, visant Raphaël Glucksmann sans le nommer. Lundi soir, l’ancienne tête de liste socialiste a évoqué le nom de Laurent Berger, l’ancien secrétaire général de la CFDT. Sans succès, le syndicaliste n’a même pas daigné répondre.
Le triple candidat à la présidentielle en a profité pour minimiser les divergences idéologiques au sein des partis de l’alliance. « Nous ne sommes pas identiques, sinon nous serions dans le même parti », il a accepté. Mais, selon lui, les forces de gauche parviennent à se mettre d’accord. Jean-Luc Mélenchon promet par exemple que la première mesure sera « annuler » réforme des retraites de « le lendemain » de leur arrivée au gouvernement. « Tous ceux qui ont 62 ans s’en vont »a-t-il promis, assurant que la retraite à 60 ans était un « objectif » pour tout le monde.