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Jean-Louis Missika, ancien adjoint d’Anne Hidalgo à la Mairie de Paris, condamné pour conflit d’intérêts

Jean-Louis Missika, ancien adjoint d’Anne Hidalgo à la Mairie de Paris, condamné pour conflit d’intérêts

L’ancien adjoint à l’urbanisme à la mairie de Paris Jean-Louis Missika (Parti socialiste) a été condamné mardi 2 avril par le tribunal correctionnel à 90 000 euros d’amende et deux ans d’inéligibilité pour un pantouflage – après avoir quitté la fonction publique pour le privé secteur – à la fin de son mandat, dans deux groupes immobiliers, en 2020 et 2021.

Agé de 73 ans, M. Missika a comparu mardi devant le tribunal judiciaire de Paris dans le cadre d’une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), sorte de plaidoyer de culpabilité à la française. La peine proposée par le Parquet national financier (PNF), qu’il a acceptée, a été approuvée par le président du 32e chambre financière.

Adjoint à l’innovation (2008-2014) de Bertrand Delanoë, puis à l’urbanisme (2014-2020) lors du premier mandat d’Anne Hidalgo, M. Missika a ensuite rejoint un comité de mission formé par le groupe immobilier Novaxia ainsi qu’un comité d’orientation et de prospective. du groupe immobilier Gecina. Cette situation a été dénoncée par l’opposante parisienne Danielle Simonnet (La France insoumise), ce qui a conduit à la saisine par Anne Hidalgo devant la commission d’éthique des élus du Conseil de Paris.

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Situation de conflit d’intérêts, mais pas de favoritisme

Elle y voyait un problème éthique et un conflit d’intérêts potentiel, menant au départ de M. Missika de son poste et à son rapport aux tribunaux. Après de premiers démentis lors de l’enquête confiée par le PNF à la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), M. Missika a reconnu mardi, à la barre, « une mauvaise interprétation de la loi et (de)avoir commis la très grave erreur de ne pas consulter le comité d’éthique avant de signer ces contrats » avec Novaxia et Gecina.

Il a souligné avoir mis dans ses contrats certaines clauses qu’il estimait suffisantes pour qu’il soit « dans les ongles. Ce n’était pas le cas « . Le procureur financier a, quant à lui, affirmé que l’ancien adjoint était « dans une situation objective de conflit d’intérêts ». « Ce n’était pas une erreur, il y avait un manque de bonne foi. » M. Missika a été prévenu, peu après la fin de son mandat élu, par le président de la commission d’éthique de « l’impossibilité d’intégrer une société privée dans laquelle il avait exercé un rôle de surveillance » en tant que député, a souligné le procureur.

Mais, selon ce dernier, « l’enquête a également permis d’écarter tout soupçon de favoritisme ou de contrepartie (plus tard) aux décisions (relatif à Novaxia et Gecina) prise par M. Missika en sa qualité d’adjoint à l’urbanisme »alors que les deux sociétés s’étaient vu confier des missions par la Mairie de Paris à l’époque où M. Missika était encore aux côtés de M.moi Hidalgo. Le procureur financier a en outre observé que M. Missika avait effectivement « remboursé » les sommes contestées et a annoncé que les présidents de Novaxia et Gecina étaient «fait l’objet d’une procédure devant le tribunal correctionnel» du 17 au 19 juin, car ils « n’a pas reconnu les faits ».

M. Missika avait « je croyais pouvoir exercer en toute bonne foi, indépendance et probité au sein des deux sociétés »ont commenté ses avocats, Pierre-Olivier Sur et Sofia Norten, dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse.

Le Monde avec l’AFP

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