Jean-François Copé remet en cause la « connaissance du terrain » d’Emmanuel Macron
Sur Franceinfo, le maire LR de Meaux a critiqué la suppression de la taxe d’habitation et l’effort budgétaire demandé aux collectivités territoriales.
« Les Français doivent savoir qu’ils ont été eus. » Au micro de Franceinfo, Jean-François Copé n’a pas mâché ses mots. Le maire LR de Meaux (Seine-et-Marne) a décrit « mauvaise idée » la suppression de la taxe d’habitation, promesse de campagne d’Emmanuel Macron en 2017. Pour l’édile, cette décision a eu plusieurs conséquences néfastes, comme l’augmentation de la taxe foncière pour les propriétaires. « Il y avait un lien direct entre l’impôt que nous payions et la réalité du service public que nous offrions. Tout cela n’existe plus. »a-t-il également souligné. Alors que le camp présidentiel met en avant le gain de pouvoir d’achat que représente la suppression de la taxe d’habitation, Jean-François Copé estime que « Les Français ont continué à le payer différemment »l’Etat ayant compensé le manque à gagner des collectivités locales.
« La fraîcheur du macronisme »
Au lieu de rétablir la taxe d’habitation telle qu’elle est, l’ancien président de l’UMP propose de créer une « une taxe d’habitation qui serait beaucoup plus juste et concernerait tout le monde sauf les plus modestes ». Jean-François Copé a également critiqué les 5 milliards d’euros d’économies demandés aux collectivités locales, dans le cadre du projet de loi de finances pour 2025. « Il va y avoir d’énormes économies à réaliser sur les dépenses d’investissement »a-t-il prévenu, citant notamment les dépenses routières et celles liées à l’éducation.
Pour l’ancien ministre du Budget, le fait qu’Emmanuel Macron ne soit pas « Je n’ai jamais été maire » n’a rien à voir avec tous ces choix politiques. « Je remets en question sa connaissance du terrain (…) Il ne sait pas forcément comment tout ça fonctionne »dit-il. Avant d’affirmer : « C’est aussi ce que nous avons payé, au nom de la fraîcheur du macronisme qui arrive dans le pays. » Le président de la République l’appréciera.
