Jean-François Copé met en garde contre « les conséquences psychologiques, économiques, financières » d’une majorité RN

Violences de l’extrême gauche, effondrement des bourses, entreprises fragilisées… Jean-François Copé prédit le chaos en cas de victoire de l’extrême droite aux législatives.

« Nous sommes dans une phase de risque majeur, les Français doivent comprendre cela, c’est leur portefeuille qui sera touché en premier ». Invité de franceinfo mercredi 12 juin, Jean-François Copé assure que « Tout doit être fait pour que le Rassemblement national n’ait pas la majorité absolue » à l’issue des élections législatives anticipées, car « ce serait pire que tout ». Le maire Les Républicains (LR) de Meaux met en garde contre « les conséquences psychologiques, économiques, financières » d’une telle possibilité.

« Cela entraînerait des tensions partout » alerte l’ancien président de l’Union pour un mouvement populaire (UMP), l’ancêtre de LR. Il prédit « Des violences permanentes » de « l’extrême gauche », mais aussi « une baisse de la bourse qui conduira des millions d’épargnants à se retrouver dans des situations de pertes de portefeuille très importantes ». Quant aux entreprises, elles seront « extrêmement affaibli »menant « risques de chômage ».

« Le programme économique » du RN « est totalement incompétent », il charge à nouveau. Et si le Medef, la principale organisation patronale, ne s’en prend pas de front au parti de Marine Le Pen, c’est parce que « ce n’est pas une organisation politique », il croit. Peu importe, « Les entrepreneurs voient le risque ». L’inquiétude gagne déjà les marchés. « Ça y est, ce qu’on appelle le spread, la différence de taux d’intérêt (pour emprunter) entre la France et l’Allemagne, vient d’augmenter », souligne-t-il.

Jean-François Copé lance « un appel à la raison plutôt qu’à la passion ». « Bien sûr, les partis de gouvernement font beaucoup d’erreurs, mais les partis extrémistes ne font pas d’erreurs, c’est une déstabilisation des institutions, alors que les dangers géopolitiques sont majeurs autour de nous »ajoute celui qui plaide pour un accord entre LR et le camp présidentiel.