Après l’appel en ce sens du député Liot Charles de Courson ce mercredi matin, le maire de Meaux a jugé sur BFMTV que les forces politiques sont « toutes victimes de la dissolution qui ne ressemble à rien et dont on paie le prix chaque jour ».
Cinq mois après la convocation d’élections législatives anticipées au soir des élections européennes, Emmanuel Macron est perçu au sein de la classe politique comme le seul responsable du bourbier actuel. Si le gouvernement Barnier ne peut pas s’appuyer sur une majorité à l’Assemblée – contrairement à la base relative de 2022 qui était en faveur des équipes Borne et Attal – il plane au-dessus du Premier ministre avec des menaces de censure en réponse au 49,3″.probablement» tiré au sort lors du retour des projets de budgets au Palais-Bourbon.
Avant même de connaître l’issue de ces textes et donc l’avenir politique de l’hôte de Matignon, plusieurs personnalités appellent le président de la République à démissionner afin de démêler le nœud de la crise. Après l’appel du député Liot Charles de Courson ce mercredi matin en ce sens, le maire de Meaux (Seine-et-Marne) Jean-François Copé préconise la même solution. L’ancien patron de l’UMP, invité quelques heures plus tard sur BFMTV, a protesté contre la dissolution « qui ne ressemble à rien et dont nous payons le prix chaque jour. » Une référence à la tripolarisation de l’Assemblée, qui réduit les marges de manœuvre du gouvernement, gêné par une majorité de groupes d’opposition.
« Ce n’est pas la même chanson »
Face à cette énigme, « Il ne reste qu’une seule solution pour résoudre le problème, c’est une nouvelle élection présidentielle. Il faut l’anticiper »a poursuivi l’ancien ministre du Budget, selon qui le chef de l’Etat « Je n’ai pas réalisé que cela ne pouvait pas durer jusqu’en 2027. » « C’est impossible » a-t-il insisté alors qu’une large majorité de Français (63%) estime, selon un sondage Elabe pour BFMTV, qu’Emmanuel Macron devrait mettre fin à son mandat en cas de renversement du gouvernement.
Un climat de méfiance qui pousse Jean-François Copé à justifier un peu plus sa conviction : « Depuis six mois c’est la pagaille, on ne peut pas dire qu’on n’a pas été prévenu. Chacun verra ce que signifie voter RN, voter LFI ou pour les partis de gouvernement. Ce n’est définitivement pas la même chanson. « Maintenant, les Français sont alertés : où est le désordre et où est la sérénité ? » fit-il semblant de demander.
Qu’en est-il de ce tourbillon politique de Marine Le Pen ? Alors que la chef de file des députés RN laisse entendre que ses troupes voteront la censure contre l’équipe de Michel Barnier, Jean-François Copé « ne comprend rien à sa stratégie. » « Si elle déstabilise le pays aujourd’hui, les gens lui en voudront. Tout son travail de respectabilité s’effondre parce qu’elle est prête à voter avec Mélenchon pour ruiner le pays. a encore souligné le maire de Meaux.