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Jean-François Achilli dénonce la « dimension éminemment politique » de son licenciement de Radio France

Deux mois après la publication d’un article de Monde qui a révélé avoir collaboré très étroitement à l’autobiographie du président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, le journaliste politique Jean-François Achilli a dénoncé le « dimension éminemment politique » de son licenciement de Radio France, dans un entretien publié samedi 25 mai sur le site de Figaro.

« J’ai commis le crime à Radio France d’avoir été approché par le président du RN pour un projet de livre », précise Jean-François Achilli. Mais, « Finalement, nous n’avons pas réussi (…) à un accord, c’est pourquoi il n’y a pas de livre, pas de contrat, pas d’argent ». Donc, « Je n’ai pas commis de faute professionnelle et il y a une dimension éminemment politique dans mon licenciement » Fin avril, dit-il dans cette première prise de parole depuis la décision, qu’il conteste auprès des prud’hommes.

Le journaliste était « licencié pour faute grave, en raison de manquements répétés aux obligations éthiques liées aux collaborations externes », selon une source interne au groupe public de l’Agence France-Presse. Il s’agit aussi d’une activité de « formation aux médias » (de la formation à la communication), dirigé par Jean-François Achilli et non déclaré à sa hiérarchie. Le journaliste balaie « accusations non documentées de prétendus avantages »dans cet entretien avec Figaro Magazine.

«C’est une collaboration »

Jean-François Achilli a interviewé quotidiennement une personnalité politique sur Franceinfo en fin d’après-midi et a co-animé le débat d’actualité « Les Informés » en soirée. Le patron de Franceinfo, Jean-Philippe Baille, avait estimé dans Le Parisien que « quand un journaliste corrige les épreuves du futur livre d’un homme politique, c’est une collaboration ». Et « lorsque cette collaboration s’effectue en période électorale, elle revient à participer à une stratégie de conquête du pouvoir ».

La tête de liste RN aux élections européennes avait, de son côté, assuré le Monde que  » seul (son) entourage proche (L)‘aider à écrire ce livre, pour la relecture’. Sa publication est prévue après les élections européennes de juin. De son côté, Jean-François Achilli assure qu’il n’a pas « n’a jamais fait campagne de quelque manière que ce soit pour une quelconque personnalité politique ». Il prétend être  » curieux «  et D’« prendre contact, tout en restant à distance » politique.

Interrogé sur le soutien dont bénéficie au sein de Radio France l’humoriste Guillaume Meurice, lui aussi menacé de licenciement et marqué à gauche, Jean-François Achilli critique un « mobilisation à sens unique » qui ne l’a pas « pas surpris ». « Cela marque le caractère partisan qui parcourt désormais les couloirs de la Maison Ronde », « au service d’une orientation idéologique unique »affirme-t-il. « Retrouver une forme d’équilibre et de neutralité sera sans doute l’un des enjeux majeurs de la future réforme » fusion de l’audiovisuel public, conclut-il.

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Le Monde avec l’AFP

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Cammile Bussière

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