Quelles ont été vos réflexions finales lors de l’établissement de votre liste définitive pour Paris 2024 ?
Le processus de sélection est toujours long, surtout quand on connaît l’importance du défi très particulier de cet été. Nous avons commencé début juin avec un groupe de 18 joueuses, avec des filles qui étaient vraiment impliquées dans le travail, et qui nous ont rendu la tâche difficile. Aujourd’hui, même si certaines quittent l’équipe, elles nous ont montré des choses. Cela a été très difficile de sélectionner, mais pour nous l’objectif en composant cette liste était de choisir en fonction d’une identité de jeu bien précise, d’un projet de jeu et d’une complémentarité avec l’équipe.
C’est toujours un moment que les sélectionneurs redoutent de devoir faire ces choix. Encore plus en 2024 avec les JO à domicile. Comment l’avez-vous abordé ?
Même avec l’expérience, on l’aborde toujours de manière délicate. On sait qu’on rend les gens malheureux, et ce n’est pas le but de notre métier. On connaît les règles du jeu, on sait que cette date de sélection arrive à un moment donné. Notre rôle est de faire cela avec clarté, réciprocité et bienveillance. Avec mon staff, on a beaucoup réfléchi et travaillé, on pense avoir trouvé le meilleur équilibre et la meilleure version de cette Equipe de France 2024.
Marie-Paule Foppossi, Carla Leite et Migna Touré sont donc les trois joueuses non retenues dans la liste finale. Qu’est-ce qui a motivé ces choix ?
Ce sont de très bons joueurs, et comme les autres ils méritent d’être dans cette liste. Mais aujourd’hui, c’est un choix qui dépend de plusieurs aspects, notamment de la complémentarité. C’est plus un choix collectif, que des aspects individuels de ces joueurs. C’est une équation qui n’est pas simple : ce n’est pas une question de jugement individuel, c’est une combinaison complexe de ce que nous recherchons dans notre collectif.
Votre premier match aux JO aura lieu dans 21 jours (ndlr : le 29 juillet contre le Canada). Comment abordez-vous cette fin de préparation maintenant que vous connaissez votre liste définitive ?
Nous avons encore du temps pour travailler et progresser. Maintenant que les noms des 12 joueuses sont connus, les filles vont pouvoir s’approprier encore plus le projet, qui devient forcément plus concret. Cela va aussi apporter de la sérénité, car c’est toujours un moment stressant pour les joueuses. On va vraiment rentrer dans une autre phase de préparation, dans laquelle on va pouvoir entrer encore plus dans la cohésion de notre collectif. On va pouvoir travailler sur le rôle et la place de chacune des 12 joueuses au sein de ce collectif, pour pouvoir se mettre dans les meilleures conditions pour le début des Jeux.
