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Témoignages brillants. Après six mois d’audiences et près de 350 personnalités entendues, la Commission parlementaire de l’enquête sur les violences sexuelles et sexuelles dans le monde de la culture se prépare à faire son rapport ce mercredi 9 avril 2025. Créé sur l’initiative de Judith Goddrèche, une figure majeure du mouvement du métoo en France, cette commission vise à mettre en lumière un long et son impartiité. Dirigé par la vice-adjointe environnementale Sandrine Rousseau, la Commission a collecté la parole des actrices, des réalisateurs, des techniciens, des juristes ou même des responsables syndicaux, afin de rédiger un inventaire et de formuler des recommandations pour mieux superviser le tournage, améliorer les procédures de déclaration et soutenir les victimes. Ce dimanche, des extraits de témoignages de plusieurs stars de cinéma ont été révélés par l’AFP.
« J’étais littéralement sur le sol, sur mes genoux dans mon salon, en sanglots »
Parmi ceux-ci, Sara Forestier. Entendue en novembre dernier, l’actrice recouvrait doublement une émotion brute que la violence a subie sur plusieurs pousses. Commençant par son tout premier casting, alors qu’elle n’avait que 13 ans. « »J’ai commencé ma carrière en disant «non» (…) Quand on m’a demandé de retirer ma culotte et de la sortir dans les airs afin qu’elle ait atterri dans l’assiette d’un autre personnage, dans une soi-disant scène de bande dessinée d’un court métrage. (…) J’ai dit non et je suis parti « dit-elle en particulier.
« »Jusqu’au jour où il y avait le «non» trop, celui qui m’a été payéR « , dit Sara Forestier, expliquant qu’il a été forcé de quitter un tournage en 2017 après avoir été, selon elle, giflé par un acteur. Cet acteur, elle le nommera plus tard: Nicolas Duvauchelle.Ils ont réussi à me faire taire. Psychologiquement, c’était comme un coup supplémentaire. (…) J’étais, littéralement, sur le sol, à genoux dans mon salon, en sanglots. Je revois toujours cette image et ça me fait mal de le repenser. Je voulais mourir. «
Parallèlement à son témoignage de l’Assemblée, l’actrice était revenue dans les médias pour mentionner l’affaire. Invité du programme « Quotidien », Sara Forestier est revenue pour la première fois sur les raisons de son absence prolongée de plateaux de tournage. Sans nommer Nicolas Duvauchelle, elle a révélé qu’elle avait été victime d’une agression physique sur le tournage de « Bonhomme » en 2017, un incident qui l’a amenée à quitter le film et à déposer une plainte plus tard, en 2023. « J’avais besoin de prendre quelques années pour me reconstruire parce que j’avais été frappé par un acteur sur un film « , a expliqué l’actrice sur le tournage de Yann Barthès. «Je suis allé au poste de police, j’avais quitté le film. Nous en parlons très peu à ce sujet pour les femmes: traumatisme. (…) Vous devez prendre le temps de vous reconstruire. J’ai déposé une plainte.« »
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Après son départ du tournage, la production avait confié son rôle à Ana Girardot, tout en gardant Nicolas Duvauchelle. Le magazine « ici » a ensuite signalé la version de l’histoire présentée par l’acteur et son entourage. Dans cette version, elle est l’actrice, décrite comme « ivre de rage« , qui aurait insulté Nicolas Duvauchelle avant de lui donner un »Slap violente « . En novembre de la même année, elle a parlé dans « Paris Match » pour livrer sa version des faits à son tour. Elle a affirmé avoir été la véritable victime de l’altercation: « Ce qui était très difficile, c’est qu’en réalité, c’est moi qui avons pris la gifle », a-t-elle dit, avant d’ajouter: « Mais certaines personnes voulaient que je dise ce qui s’était réellement passé, et nous avons retourné l’incident contre moi. »
Peu de temps après les déclarations de Sara Forestier, dans « Quotidien », Nicolas Duvauchelle a réagi via une histoire sur Instagram, pour refuser catégoriquement les accusations de l’actrice: « Que ce soit clair pour tous les pseudos vigilants en carton … Je n’ai jamais touché Sara Forestier. Plusieurs témoins étaient présents, dont le directeur, et une enquête a été menée par les tribunaux« , A-t-il écrit. Début décembre, l’actrice de 38 ans avait ensuite riposté de l’ensemble du programme » en plein air « de » MediaPart « , annonçant une plainte contre son ancien partenaire de jeu pour diffamation. « Dans les minutes, il s’est dit lui-même: » J’ai poussé le visage de Sara avec ma main. » D’accord. Elle a insurgé.
Selon une enquête publiée par « Le Parisien » le samedi 7 décembre 2024, quelques jours après le passage de Sara Forestier sur le tournage de « Mediatart », trois des anciens compagnons de Nicolas Duvauchelle ont déjà déposé une plainte ou fait la main sur la main contre la violence ou les menaces. Les plaintes classées sans suivi malgré des documents écrasants ont révélé le journal, tels que des certificats médicaux, des photos de blessures et des messages insultants.