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« Je voudrais qu’ils fassent bien leur travail » – Libération

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La semaine dernière, le premier contingent du Kenya est arrivé sur l’île, en proie à la violence des gangs depuis plus de trois ans, sous l’égide de l’ONU. Si certains habitants sont soulagés, d’autres se souviennent de mauvais souvenirs de missions militaires précédentes.

Equipés de gilets pare-balles et d’armes automatiques, ils patrouillent enfin dans les rues de Port-au-Prince, sous le regard curieux des passants. D’abord pour une courte période avec une unité d’élite de la Police nationale d’Haïti dans le centre-ville, comme vendredi 28 juin, puis autour de l’aéroport international Toussaint-Louverture, dimanche 30 juin, où est basée la mission de paix. Après près de douze mois d’attente, un contingent de 400 policiers kényans est arrivé en Haïti le 25 juin dans le cadre de la Mission multinationale de soutien à la sécurité, autorisée par l’ONU. Cette première semaine a donné lieu à des reconnaissances. Mais aucune opération n’a encore été lancée dans les fiefs des gangs – l’objectif de leur mission – alors que ces derniers contrôlent plus de 80 % de la capitale. Ils bloquent les routes, extorquent de l’argent à la population et sèment la terreur depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021.

Comme Marie Lina Léon, plusieurs familles ont fui leur domicile à cause des violences de ces groupes armés. La jeune mère vit désormais dans un camp à Port-au-Prince. Elle est très sceptique quant à l’arrivée de la nouvelle force, alors que les missions militaires précédentes, comme la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti, ont déjà eu lieu.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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