Les proches d’une jeune femme de 25 ans, décédée le 15 octobre des suites d’une méningite aiguë, accusent les secours de ne pas avoir réagi à temps malgré des symptômes alarmants.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Montpellier, tandis que l’Agence régionale de santé (ARS) a lancé une procédure de contrôle, confirme Le Parisien. Le centre hospitalier de la ville a également indiqué qu’une enquête interne avait été ouverte pour faire la lumière sur les événements.
La jeune femme, qui souffrait de vomissements et d’une forte fièvre, aurait tenté d’obtenir de l’aide sans succès pendant plusieurs heures. Selon ses proches, malgré de multiples appels aux secours, elle n’a pas été prise en charge.
« Je vois tout blanc, mon corps est en feu, je vais mourir »
Selon le témoignage d’un ami qui a fini par accompagner le patient aux urgences, ce dernier se plaignait de vomissements et de fortes fièvres dès le 15 octobre. « Elle s’est évanouie, elle a des selles avec du liquide rouge sang, elle ne peut plus bouger ses jambes, elle a une main rigide avec impossibilité de bouger ses doigts »dit son amie.
Face à l’inaction des secours, elle affirme avoir dû transporter elle-même la jeune femme à l’hôpital. Pendant le voyage, le patient a répété « Je vois tout blanc, mon corps est en feu, je vais mourir ».
La jeune femme a perdu connaissance alors qu’elle se rendait aux urgences de la polyclinique Saint-Roch, avant d’être transférée au CHU de Montpellier, où les médecins n’ont pas pu la réanimer. La victime est décédée « deux heures après l’admission »a déclaré ce lundi 28 octobre le vice-procureur de Montpellier.
L’autopsie a révélé qu’elle était décédée d’une méningite, une « infection invasive à méningocoque »décrit comme « maladie transmissible grave ».
« La régulation médicale est un acte très difficile »
L’enquête vise à déterminer les circonstances exactes du décès. La famille de la victime a porté plainte « non-assistance à personne en danger »critiquant le « pris en charge par le Samu, qui n’a pas déclenché les secours malgré deux appels ».
« L’enquête se poursuit sous la direction du parquet de Montpellier »a ajouté le procureur adjoint. Parallèlement, l’ARS d’Occitanie a ordonné une inspection pour examiner les circonstances du décès.
Le CHU de Montpellier a exprimé «avec émotion la mort subite d’un jeune patient de 25 ans » dans un communiqué relayé par Le Parisien. La direction de l’hôpital a en effet déclaré « profondément attristé » et apporté son soutien aux proches de la victime.
L’hôpital universitaire a promis de « fournir en toute transparence les précisions nécessaires pour comprendre les circonstances exactes du décès » à la famille du patient.
Louis Soulat, vice-président du Samu Urgences de France, a expliqué que « le régulateur semble s’être replié vers une consultation à laquelle le patient devait se déplacer ». Il a souligné sur BFMTV que « la régulation médicale est un acte très difficile, qui se fait par téléphone (…) Dans le cas présent, ce sont des symptômes relativement fréquents à cette période de l’année.