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« Je vis ces événements avec beaucoup d’émotion », confie le dernier ambassadeur de France en Syrie

En mars 2012, les autorités françaises ont décidé de fermer l’ambassade de France à Damas en raison de la guerre civile syrienne.

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Tout ce qui représente le régime de Bachar al-Assad, y compris ses portraits, a été vandalisé à Damas (RAMI AL SAYED / AFP)

« Je vis ces événements avec beaucoup d’émotion.« , a déclaré lundi 9 décembre au soir sur franceinfo le dernier ambassadeur de France en Syrie entre 2009 et 2012, Eric Chevalier, actuel ambassadeur de France en Egypte, au lendemain de la chute du régime de Bachar al-Assad et de la prise du pouvoir par troupes rebelles dirigées par des islamistes.

« Je vis ces événements avec beaucoup d’émotion car je me souviens très bien des visages, des voix, des personnes que j’ai rencontrées, dont certaines ne sont plus là aujourd’hui.« , a déclaré Eric Chevalier, avant de se confier « pensez évidemment à ces centaines de milliers de morts, à ces plus de 10 millions de personnes qui ont dû quitter leur domicile« .

En mars 2012, les autorités françaises ont décidé de fermer l’ambassade de France à Damas en raison de la guerre civile syrienne. « Quand nous avons fermé l’ambassade, ce fut un moment extrêmement fort, où nous avons été obligés de quitter les équipes locales.« , dit-il. « Ces Syriens que nous avons quittés, ça a été un moment de déchirement, avec beaucoup d’inquiétude à l’époque sur ce que je craignais sur la suite des événements, ce que tout le monde sait« .

Invité à revenir sur les huit jours qui viennent de s’écouler, culminant avec la chute de Bachar al-Assad, Eric Chevalier évoque un «moment historique qui, pour être franc, a surpris tout le monde« . « Je pense que tout le monde a été très surpris par la rapidité des événements au cours des huit derniers jours.« , ajoute-t-il.

Selon lui, il y a désormais «plein de questions« sur ce qui va se passer ensuite dans le pays : »C’est aux Syriens de le construire. (…) Il faut de la prudence, mais il faut de l’espoir. Il ne sera évidemment pas facile de soutenir ce mouvement, mais c’est aux Syriens d’abord de construire cette voie.« , a-t-il conclu.

Eleon Lass

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