« Je veux seulement concourir contre des femmes » : Lin Yu-ting décroche une médaille malgré les attaques de son adversaire
Imane Khelif n’est pas la seule future médaillée à faire face à une polémique nauséabonde en même temps que les adversaires qu’elle rencontre sur les rings. Au cœur d’une polémique sur son identité de genre, Lin Yu-ting a décroché une médaille en se qualifiant dimanche pour les demi-finales des Jeux olympiques (-57kg) face à la Bulgare Svetlana Kamenova Staneva.
Au terme d’un premier round âprement disputé (3-2), la boxeuse taïwanaise Yu Ting Lin avait pris le dessus sur son adversaire bulgare Sveltlana Staneva, pour s’imposer logiquement à l’unanimité des juges (5-0), sous l’ovation du public de l’Arena Paris Nord. Mais les échanges de coups se sont poursuivis en dehors du ring. Vaincue, la Bulgare a mimé la lettre X avec ses doigts, pour représenter le signe chromosomique, rageant contre son adversaire.
La pseudo-généticienne a alors crié au scandale en s’engouffrant dans la zone mixte réservée aux journalistes. « Je ne suis pas médecin, tout ce que je sais, c’est que les chromosomes de mon adversaire n’auraient pas dû lui permettre de concourir », a-t-elle attaqué, mettant clairement en cause l’identité sexuelle de Lin Yu-Ting.
Et son entraîneur a brandi deux messages écrits en anglais : « Sauvez la boxe féminine ! » et « Je ne veux combattre que des femmes. » « Ce n’est pas bien », a ajouté Borislav Georgiew.
« Beaucoup de messages de soutien »
La boxeuse taïwanaise a préféré ignorer les attaques de son adversaire. Elle veut surtout se souvenir de la médaille de bronze que lui a valu sa victoire dimanche et se concentrer désormais sur les deux combats qui l’attendent sur la route de l’or, son objectif. « Toute la population de mon pays me soutient. J’ai également reçu de nombreux messages de soutien. C’est ce qui me permet de rester forte », a-t-elle ajouté.
Les deux femmes se sont affrontées en quart de finale des Championnats du monde 2023. Lin Yu-ting a remporté le match mais, suite à sa disqualification par la Fédération internationale de boxe (IBA) pour avoir échoué à un « test biochimique » de féminité, le résultat a été annulé après coup. Svetlana Staneva s’est vu décerner une médaille de bronze à sa place.
