« Je veux continuer à jouer en Top 14 », déclare Tawera Kerr-Barlow

Oui, tout va bien, j’ai eu une petite déchirure à la cuisse. J’étais déçu, c’était juste une petite blessure qui pourrait s’aggraver si je continuais à jouer. Maintenant ça va, j’ai hâte d’être disponible pour La Rochelle.

Comment avez-vous retrouvé la victoire à Créteil depuis les tribunes ?

J’étais là en tant que fan, c’était bien (sourire). Le match n’a pas été très bon, mais le plus important c’est que nous avons gagné. Ce n’est pas facile du tout de s’en débarrasser, nous ne l’avons fait qu’une seule fois la saison dernière.

Était-ce encore plus agréable avec tous les joueurs hors groupe présents sur place ?

Bien sûr. C’était bien de pouvoir partager ça avec tous les gars de l’équipe et du staff. C’était une bonne idée, nous étions très contents au final. Il faisait chaud, donc gagner comme ça fait toujours du bien. Parfois nous sommes de l’autre côté, cette fois nous avons passé un bon moment.

Ronan O’Gara a-t-il été dur pendant la semaine ?

Je ne sais pas, c’est peut-être son métier, non (sourire) ? C’est lui l’entraîneur, il doit respecter les standards. Mais en fin de saison, ce match au Racing sera important. La saison dernière, nous avons perdu beaucoup de matches par 4 à 1 points…

« En France, il y a des équipes physiques, rapides, avec beaucoup de talent »

Samedi, vous recevez Lyon, où brille un autre numéro 9, Baptiste Couilloud.

C’est l’un des meilleurs demis de mêlée français, on a la chance d’en avoir beaucoup de haut niveau… Il est rapide, il aime marquer des essais, il est encore jeune (27 ans, contre 34 pour « TKB », NDLR). note). Il a un brillant avenir.

Que pensez-vous de son équipe ?

Elle est très dangereuse après les réceptions de coups de pied, sur les ballons retournés, le passage de la défense à l’attaque. Elle a beaucoup de vitesse partout, elle joue aussi très directement.

Est-ce déterminant de confirmer un succès à l’extérieur avec un autre pour entretenir sa dynamique ? Vous avez la possibilité de remporter un troisième match de suite, une série survenue assez tard la saison dernière.

L’objectif est de gagner chaque match, si nous pouvons maintenir cette dynamique, ce serait bien. Mais le Top 14 n’est pas de tout repos ! Il n’y a pas de match facile ! Quand je suis arrivé (en 2017, NDLR), peut-être que les trois dernières équipes du championnat n’étaient pas très fortes. Désormais, toutes les équipes le sont, il n’y a jamais de match gratuit. Je pense que c’est le meilleur championnat du monde, c’est un vrai challenge.

Will Skelton nous a dit que le Super Rugby n’était plus tout à fait ce qu’il était. Êtes-vous d’accord?

Sans les équipes sud-africaines, ce n’est pas la même compétition. La différence entre le Super Rugby et le « test rugby » (le niveau international, NDLR) est énorme. Les Sud-Africains nous ont donné le goût du « test rugby » car ils sont assez physiques, forts, rapides. Maintenant, ils n’ont plus ça, ce n’est pas très bon pour les équipes néo-zélandaises. En France, il y a des équipes physiques, rapides, avec beaucoup de talent.

« Je n’aime pas quand je dois dégager les mêlées. Si je ne tacle pas dans le match, je serai content »

Vous aimez toujours le rugby physique malgré les années qui passent ?

(Rires.) Pas du tout ! Tout le monde pense que parce que je sais tacler, j’aime le contact. Mais je préfère jouer avec le ballon et rester dans le deuxième rideau. Je n’aime pas quand je dois dégager les rucks. Si je ne tacle pas dans le match, je serai content.

Confirmez-vous que votre 8ème saison à La Rochelle pourrait être votre dernière ?

Oui. Je crois. Si une prolongation est possible ? Je ne suis pas la personne à demander ça. Mais je veux continuer à jouer en Top 14. On verra.

Est-ce que cela augmente votre motivation ?

Non, j’ai toujours la même motivation. J’adore le rugby, je joue pour gagner, pour créer des souvenirs entre amis. Je donne tout ce que je peux donner. Tout le monde sait que nous voulons gagner chaque année la Coupe d’Europe et le Brennus.

Ronan O’Gara a déclaré samedi que vous étiez l’un des meilleurs All Blacks à avoir joué en Top 14. Avez-vous ce regard sur vos différentes saisons ?

C’est gentil de sa part (rires). Ce n’est pas à moi de dire que je joue pour m’amuser. Les opinions des gens de mon entourage comptent, mais je ne peux pas contrôler ce que tout le monde pense.