Depuis lundi 5 août, Léon Marchand vit sa nouvelle vie, celle d’un quadruple champion olympique (400 m 4 nages, 200 m papillon, 200 m brasse et 200 m 4 nages), désormais flanqué de gardes du corps à chacune de ses sorties publiques. Installé sur le toit d’un hôtel à deux pas du jardin des Tuileries à Paris, le nageur de 22 ans a retrouvé vendredi 9 août Le mondesur ses exploits, son nouveau statut et les défis à venir qui l’animent.
Vous n’avez jamais semblé être pris dans l’événement. Avez-vous déjà ressenti du stress et si oui, quand ?
Bien sûr, j’ai toujours du stress. Mais je le gère de mieux en mieux, c’est pour ça que j’arrive à sourire en arrivant et à rassembler de l’énergie. En fait, j’ai toujours un capital à gérer entre le doute et la confiance. En général, j’ai 70% de confiance et 30% de doutes et j’ai besoin des deux pour performer. J’étais stressée sur toutes les courses, surtout le 400 m quatre nages car c’était ma première course. La salle d’appel est un long moment, où tous les nageurs sont ensemble. On sait qu’on va se battre pour essayer d’aller en finale ou essayer de gagner une course, donc forcément, il y a du stress.
Qu’est-ce qui vous a le plus motivé à tenter ce doublé inédit 200 m papillon-200 m brasse ?
Ce qui m’a beaucoup enthousiasmé, c’est le fait que nous ne sachions pas si c’est possible. Je suis très curieuse de savoir jusqu’où je peux aller et quelles sont mes limites. Et en même temps, je ne veux pas le savoir car c’est une recherche constante de la perfection. Je ne serai jamais parfaite, je le sais très bien, mais chaque détail compte en natation, et c’est pour cela que je me lève chaque matin, pour essayer de pousser mon corps au maximum.
Le public a été enthousiasmé par vos flows. Quelle sensation ressentez-vous sous l’eau ?
Déjà, je suis très aquatique, je me sens très bien sous l’eau, mon corps aussi. Même mentalement, je me sens sereine. C’est une sensation de folie. C’est très difficile à comprendre quand on n’est pas nageuse mais la glisse que j’ai sous l’eau et cette sérénité, c’est assez unique.
Je travaille mes glisses tous les jours à l’entraînement et j’essaye de repousser mes limites sous l’eau, de faire de plus en plus d’ondulations à chaque longueur. Mes poumons brûlent très souvent, mais je les travaille depuis quatre ans, donc maintenant j’ai moins mal qu’avant. Après, sur un 400 m quatre nages, évidemment la dernière glisse, quand je sors à 14 mètres, j’ai mal à la tête, j’ai du mal à respirer…
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