"Je vais établir un rapport de force" : Bruno Retailleau menace les pays qui n'accepteront pas les expulsés de France
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« Je vais établir un rapport de force » : Bruno Retailleau menace les pays qui n’accepteront pas les expulsés de France

« Je vais établir un rapport de force » : Bruno Retailleau menace les pays qui n’accepteront pas les expulsés de France

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a annoncé mercredi avoir ordonné au préfet de Mayotte d’organiser des « vols groupés » pour ramener les ressortissants de la République démocratique du Congo dans leur pays. «  Dès ce mois d’octobre, le préfet de Mayotte – il en a été chargé – organisera des vols groupés pour pouvoir expulser les étrangers en situation irrégulière vers la République Démocratique du Congo. » (RDC), a déclaré M. Retailleau à l’Assemblée nationale lors des questions au gouvernement, interrogé par la députée RN Anchya Bamana.






Invité ce jeudi 3 octobre sur RTL, le ministre de l’Intérieur a annoncé qu’il y en aurait d’autres. «  C’est une politique qui consiste à dire que ceux qui sont arrivés irrégulièrement outre-mer ou en métropole n’ont pas vocation à rester ici. Lorsque vous entrez dans une maison par une fenêtre, c’est un crime. Eh bien, quand nous violons nos frontières, cela doit aussi être un crime », a-t-il insisté, indiquant qu’il souhaitait mettre en place « accords bilatéraux ».



« Conditionnons notre aide au développement »

« Il n’est pas question de décoller des avions d’un point de départ sans être certain qu’à leur arrivée, il y aura l’acceptation des autorités locales. La réponse internationale consistera en des accords bilatéraux pour que les pays d’origine, mais aussi les pays de transit, acceptent que leurs nationaux soient renvoyés vers eux. Le cas de la République Démocratique du Congo est un premier exemple, il y en aura d’autres. », a-t-il annoncé.

Interrogé sur la proposition du RN de n’accepter aucun visa pour les pays qui n’accordent pas de laissez-passer consulaires, Bruno Retailleau a annoncé vouloir passer par la force.  » C’est une idée complètement théorique. Je vais établir un rapport de force. Il y aura d’abord un dialogue, par exemple avec le Maroc, c’est un pays ami que je respecte énormément. Pour les pays qui vont se montrer récalcitrants, il existe trois leviers : la politique des visas. Algérie, on délivre 200 000 visas et on a un peu moins de 2 000 laissez-passer consulaires en échange, c’est totalement déséquilibré, je veux la réciprocité. Deuxièmement, un certain nombre de pays fournissent une aide au développement : conditionnons notre aide au développement à la réciprocité en matière d’immigration. Troisième chose, nous négocions actuellement à Bruxelles ce que nous appelons le mécanisme de préférences commerciales. C’est-à-dire : il faut pouvoir jouer, y compris sur les tarifs douaniers, pour les pays qui ne respectent pas leurs engagements.» Devant les députés, M. Retailleau a également annoncé des « accords bilatéraux de sécurité avec les pays » de la zone africaine des Grands Lacs (RDC, Burundi, Rwanda, Tanzanie) pour « stopper les flux », a-t-il précisé. a-t-il déclaré.

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