« Je trouve le timing super bizarre », Daniel Riolo un peu abasourdi par l’abandon de Griezmann
Daniel Riolo, chroniqueur d’After Foot sur RMC, tente de comprendre les raisons qui ont poussé Antoine Griezmann à prendre sa retraite internationale à l’âge de 33 ans lundi. Le brassard de capitaine et le dernier Euro y sont pour beaucoup, selon lui.
Il y a un an, Daniel Riolo plaçait Antoine Griezmann dans le Top 3 des meilleurs joueurs de l’histoire de l’équipe de France. Lundi, il a maintenu son point de vue en tombant des nuages en apprenant la retraite internationale du milieu offensif de l’équipe de France, à seulement 33 ans, soit huit sélections du record d’Hugo Lloris (145) et moins de deux ans de une Coupe du monde aux États-Unis (au Canada et au Mexique également) qu’il souhaitait disputer il y a à peine un mois.
« En 2019, 2020, nous avons eu des débats ‘est-ce la fin de Griezmann ?’ Aujourd’hui, j’ai honte de m’être posé cette question. »
«La première chose à laquelle j’ai pensé, c’est pourquoi maintenant», explique Daniel Riolo. « Je trouve le timing super bizarre. Il était présent dans le groupe pour les deux premiers matches de l’équipe de France de la saison 2024-2025. J’ai dû me dire que quelque chose n’allait pas, que quelque chose avait été mal pris et il est reparti un peu en colère. J’étais assez triste et en même temps, j’étais tout de suite dans les souvenirs. C’était un débat quand je l’ai mis en mémoire. top 3 des meilleurs joueurs de l’équipe de France je le maintiens aujourd’hui. Aurait-il tenu jusqu’en 2026 ? Je ne sais pas, on a vu que Deschamps ne pouvait plus le jouer. n’était pas dans le même football que les gars autour de lui. Il était un peu déphasé dans cette équipe de France. Ce n’est peut-être pas le bon moment, c’est un moment choquant, surprenant, mais j’en ai l’impression. ce n’est pas une mauvaise chose pour lui.
Pour Daniel Riolo, cette décision soudaine et inattendue est le résultat de deux grosses déceptions : ne pas avoir obtenu le brassard de capitaine en 2023 après l’abandon de Lloris, puis son utilisation à contre-courant lors du dernier Euro.
« Le fait de ne pas lui avoir donné le brassard, j’ai très mal évalué cette situation », a-t-il confié à l’After lundi. « Je pensais que c’était anecdotique, que le gars était tellement dévoué à l’équipe de France qu’il a pu surmonter ce choc émotionnel parce qu’il s’avère que c’est le cas. Je comprends que ça aurait pu le marquer autant, je ne dis pas que c’est ça. l’a poussé à prendre sa retraite, NDLR) mais ça fait partie des choses qu’il portait comme une blessure qui ne cicatrisait pas. »
« C’est peut-être le point de départ et puis il y a l’Euro, le fait qu’il n’est plus au centre du jeu alors qu’il était le seul qui était capable d’être au centre du jeu », poursuit-il. « Qu’on l’a bousculé et qu’on voulait jouer différemment alors que le seul joueur techniquement valable dans cette équipe c’est lui. Il dira qu’il n’était pas bon (à l’Euro) parce qu’il a été projeté à gauche et à droite, on n’a pas mis. lui au centre du jeu et il a ressenti une perte de confiance. J’ai envie de le croire quand il dit son Euro et sa perte de confiance, ça l’a brisé de rater des occasions lors du premier match, il en a pris. coup qui était ‘Je n’ai plus confiance en toi, c’est la fin pour toi’. »
« Je vous rappelle que Griezmann, après la Coupe du monde, en 2019, 2020, on avait des débats ‘est-ce la fin de Griezmann ?’ Aujourd’hui, pour un gars que j’adorais tant, j’ai honte de me poser cette question parce que le gars, à chaque fois, venait vous gifler en disant : ‘vous vous êtes posé cette question les gars ?’ Oui, je suis désolé, on s’est posé cette question quand il est parti au Barça, tout ça, on pensait qu’il était un peu fini alors que non, il était quand même le meilleur.