Ce fut l’une des nombreuses réussites de la cérémonie d’ouverture imaginée par Thomas Jolly. Beaucoup ont salué la bande-son de la soirée : d' »Alexandrie, Alexandra » de Claude François à « DISCO » d’Ottawan en passant par Véronique Sanson, France Gall, mais aussi M83, la musique française était à l’honneur au milieu de medleys euphoriques. Elle continue à l’être sur les différents sites.
» Non, je ne regrette rien «
Est-ce l’effet Céline Dion ? La Québécoise avait épaté le monde avec sa reprise de « Hymne à l’amour » lors de la cérémonie d’ouverture. Ce sont désormais les spectateurs qui chantent en chœur cet autre classique d’Édith Piaf, créé en 1960 par Charles Dumont pour la musique et Michel Vaucaire pour les paroles. Une renaissance pour La Môme, alors diminuée par la maladie et les dépendances, terminées selon ses détracteurs. Elle remontera sur la scène de l’Olympia boostée par ce morceau. La Légion étrangère l’avait alors repris comme un hymne pour ne rien regretter de ses combats.
« Ma chère Caroline »
Un classique de la musique américaine dont le refrain scandé dans les stades est sans doute plus populaire que son auteur. « Sweet Caroline… Oh, oh oh ! » a été imaginée par Neil Diamond après avoir vu une photo de la toute jeune Caroline Kennedy, fille de JFK. Sortie en 1969, elle a envahi les stades au fil du temps grâce à son refrain facile et fédérateur, d’abord aux États-Unis puis en Europe.
» Je t’emmène au vent «
La chanson d’une génération, des soirées étudiantes des années 90. La première de Louise Attaque en 1997. Le quatuor n’était pas prêt à reprendre ce tube monumental dans un album vendu à près de deux millions d’exemplaires à l’époque, un record depuis Téléphone. Plus de 25 ans après, il le rejoue avec joie.
« Dans les yeux d’Emilie »
Ce sont peut-être des géants prêts à en découdre sur le terrain. Ils ont aussi un petit cœur qui bat. Les rugbymen adorent Joe Dassin. Mais ce sont les basketteurs qui se sont emparés en premier de « Dans les yeux d’Emilie » et de son refrain crescendo un peu mélancolique. Une chanson sur une brève idylle entre la chanteuse et une Québécoise parue en 1977, revisitée en 2010 par l’harmonie de Pomarez. La reprise est devenue virale sous les paniers et sur les terrains de rugby lors de la dernière Coupe du monde. Et dire que la chanson n’a pas marché à sa sortie.
« Libéré du désir »
Encore un tube qui n’avait pas sa place dans un stade. En 1997, l’Italienne Gala s’installe à New York et découvre la communauté gay, trans et noire. Elle tombe amoureuse d’un danseur qui s’éclate mais vit de presque rien. Il lui inspire « Freed from desire », c’est-à-dire « libérée des désirs matériels ». Sa production électro et son message en font un hymne pour la communauté LGBT et le « na na na na na na na na na na na na… » de son refrain est repris par les supporters irlandais en 2016 puis par les Bleus lors du Mondial 2022.
» Allumer le feu «
Quoi de mieux pour un stade qu’une chanson réalisée pour le Stade de France ? En 1998, Johnny Hallyday s’apprête à investir le nouveau stade géant de Saint-Denis. Pour son entrée, il demande à Pascal Obispo une chanson épique, qui met en musique les paroles de Zazie. Depuis, « Allumer le feu » illumine tous les stades de France.
« YMCA »
Beaucoup sont convaincus que ce classique des Village People est un pur produit américain. Il s’agit en fait de l’œuvre de deux producteurs français, Henri Belolo et Jacques Morali. En se baladant dans New York, le duo tombe sur un serveur à la coiffe indienne en train de faire un numéro de disco. Un cow-boy est assis à une table du bar. Le déclic ! Les deux Français décident de former un groupe qui rassemblerait tous les stéréotypes de l’homme américain et de tendre la main à la communauté homosexuelle. Morali coécrit même « YMCA », ou « Young Men’s Christian Association », référence aux auberges de jeunesse masculines et favorisant les rencontres. Sortie en 1978, la chanson triomphera bien au-delà de la communauté gay.
« Surnature »
Il s’agit du premier effet « cérémonie d’ouverture ». Ce morceau du Français Marc Cerrone, enregistré en 1977 avec les premiers synthés et devenu un standard disco, a été réarrangé par le directeur musical des Jeux Victor Le Masne pour illustrer le tableau fantastique qui illuminait la Tour Eiffel. Le morceau est depuis vendredi soir l’un des titres les plus recherchés sur Shazam à travers le monde.