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« Je suis très heureux que nous soyons fournisseur », se réjouit le PDG de Loxam, spécialiste de la location de matériel pour le BTP.

Le groupe Loxam travaillera avec des partenaires pour fournir des systèmes temporaires de distribution d’énergie, d’alimentation électrique et de contrôle temporaire de la température sur tous les sites des Jeux Olympiques. « Une offre française », se félicite Gérard Déprez.

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Gérard Déprez, 11 juin 2024. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

« Je suis très heureux que nous soyons un fournisseur« , se réjouit mardi 11 juin Gérard Déprez, PDG du groupe Loxam, l’un des leaders mondiaux de la location de matériel de chantier. Loxam est partenaire du comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques, avec plusieurs contrats et plusieurs partenariats. Avec GL Events, elle assure la fourniture de tous les produits et services liés à la production, la distribution d’énergie temporaire, d’énergie électrique et de systèmes de thermorégulation temporaire sur tous les sites. « Je remercie le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques d’avoir accordé sa confiance à une offre française« , il ajoute.

franceinfo : L’annonce de la dissolution de l’Assemblée et les élections législatives ont un impact que l’on a même constaté sur les marchés. En tant que patron, comment voyez-vous ce moment ?

Gérard Déprez : D’une manière générale, les entreprises n’aiment pas l’incertitude. Ainsi, plus tôt nous aurons de la clarté, nous serons en mesure de la maintenir, plus tôt les investissements pourront reprendre. C’est très important de connaître le cheminement, que ce soit les élections américaines ou françaises, c’est un peu le même processus.

Loxam est partenaire du comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques, avec plusieurs contrats et plusieurs partenariats. Concrètement, qu’allez-vous apporter ?

Tout d’abord, je suis très heureux que nous soyons un fournisseur. La France a été tellement déçue en 2012, lorsque les Jeux Olympiques ont été attribués à Londres : on disait : Tony Blair était peut-être plus intelligent, etc. Que la France les ait, la première chose est qu’il faut s’en réjouir. J’étais ravi qu’on ait la Coupe du Monde de Rugby en France, qu’il y ait des Jeux Olympiques organisés en France. Nous voulions donc en faire partie. D’autant que pour l’entreprise, cela fait un siècle qu’il n’y a pas eu de Jeux Olympiques en France, nous ne pouvions pas ne pas être là, ne pas contribuer d’abord en tant que sponsor, puis en participant. , soutenir les athlètes et autres. Mais surtout, pour la société Loxam, en étant fournisseur de ces Jeux.

« Nous n’avions pas beaucoup de précédents à citer, d’autant plus qu’il existe des entreprises bien placées qui sont des fournisseurs d’énergie pour les Jeux, notamment depuis plus de trente ans, les Jeux d’été et les Jeux d’hiver. »

Gérard Déprez

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Nous avons donc eu un véritable défi. D’une part construire une offre à mettre en avant. Cette offre et l’originalité de nos démarches c’est de dire d’abord que seul, cela peut être difficile et peut-être qu’on n’y arrivera pas. Et peut-être que le mieux est d’essayer de construire une offre française avec des partenaires français. C’est ce que nous avons fait avec une société qui connaissait bien le monde de l’événementiel, GL Events. Et je suis allé voir les partenaires avec qui je travaillais pour leur dire : est-ce que vous nous suivez ? C’était déjà la première étape. En effet, je remercie le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques qui a accordé sa confiance à une offre française.

Vous vous occupez avec GL Events de la fourniture de tous les produits et services liés à la production, à la distribution d’énergie temporaire, à l’alimentation électrique et aux systèmes temporaires de thermorégulation sur tous les sites, y compris ce qui sera le Centre International de Radiotélévision. Est-ce que tout est prêt?

On parle des sites des Jeux Olympiques, mais il y a un site qui est très important, peut-être le plus important, c’est le cœur névralgique des Jeux Olympiques, c’est le centre de diffusion qui sera installé au Bourget. Ce site est prêt. C’était un très, très gros défi. Il a été livré en février dernier. Il est occupé par les téléviseurs en cours d’installation. Cette partie est terminée, elle est testée. Nous n’avons pas encore récupéré tous les stades et nous sommes en phase d’installation des branchements, mais nous suivons notre calendrier, il n’y a pas de problème, les gens sont professionnels, c’est bien organisé et nous serons prêts à temps pour notre match. Nous serons prêts début juillet.

Cela nécessite une architecture temporaire, des milliers de kilomètres de câbles. Avez-vous des idées de comparaison ou des chiffres à nous donner ?

Le seul centre qui abritera les téléviseurs fait quatre hectares que nous avons entourés de générateurs pour garantir l’électricité, pour garantir la climatisation. Il y a une quinzaine de centres de données, ce sont des centres informatiques, il y aura plus de 100 chaînes de télévision. C’est donc beaucoup d’équipements, il y a 200 générateurs, 50 groupes frigorifiques. Et puis, il faut connecter cet ensemble : il y a 6 000 kilomètres de câbles en train d’être connectés.

Êtes-vous en mesure de suivre l’impact environnemental de ces installations ?

Dès le départ, le comité d’organisation s’est montré très strict sur ses exigences. Il y a une exigence RSE tout au long de tous ces Jeux, dans le carburant que nous fournirons, dans l’intégration des personnels qui travaillent pour nous. Nous y avons répondu dans notre cahier des charges.

Combien vous rapportera ce partenariat ?

Cela nous apportera surtout un nouveau savoir-faire, une notoriété, quelque chose que nous pourrons revendre cette fois hors de France. On nous a donné notre chance, nous saurons la faire. Vous me demandez des chiffres, je ne vais pas échapper à la question. Ce n’est pas complètement terminé, des travaux sont en cours.

« Nous serons de l’ordre de 50 millions d’euros pour ce qui concerne le groupe Loxam sur ce dossier. »

Gérard Déprez

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Pouvez-vous bénéficier d’un effet JO de manière plus large ?

Oui, il y a un effet JO. Pour Loxam, bien sûr, il y a ce que l’on appelle un héritage. Je ne suis pas sûr que financièrement, nous soyons très rentables, mais ce n’est pas le but. C’est tout l’apprentissage que nous faisons, le travail en groupes de projet, le travail en collaboration avec des entreprises pour, demain, chasser les marchés à l’étranger, l’amélioration de nos logiciels, de notre savoir-faire, de notre méthodologie, de l’inclusion de personnes qui est venu du monde de l’événementiel. Oui, nous allons être très rentables en termes extra-financiers.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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