« Je suis fier de rejoindre ce club historique » : les premiers mots d’Ivan Gazidis, nouveau président de l’AS Saint-Etienne
Moins de 24 heures après son match de barrage et son retour en Ligue 1, l’AS Saint-Étienne entre dans une nouvelle ère. Le club de football a été vendu à la société canadienne Kilmer Sports.
La rumeur de la reprise de l’ASSE circulait depuis plusieurs semaines et était de plus en plus attendue chez les supporters stéphanois. Cette attente s’est terminée lundi en milieu d’après-midi. « Fier » de prendre la tête de Saint-Étienne après son rachat par une société canadienne, le nouveau président Ivan Gazidis ambitionne de le faire revenir durablement dans l’élite des clubs français. « Mais la première étape sera de rester en Ligue 1 », reconnaît-il.
Prenez-vous la présidence de l’AS Saint-Etienne au bon moment avec la montée en Ligue 1 ?
Je suis très heureux pour le club, son staff, la ville mais aussi pour Bernard Caïazzo et Roland Romeyer (les deux actionnaires qui ont cédé lundi leurs parts au groupe Kilmer Sports Ventures). Ce n’est pas tout à notre honneur mais nous sommes arrivés au bon moment. En revanche, notre responsabilité est encore plus lourde.
Dans quelle situation avez-vous trouvé le club ?
Il est en très bon état. J’ai été très favorablement impressionné par ce qui a été construit ici. Les installations sont excellentes, les gens surtout ont une excellente culture avec un vrai esprit de famille tout en étant ouverts et avec l’envie de progresser.
Que peut-on améliorer à l’ASSE ?
Nous avons des choses à régler immédiatement alors que nous entrons dans la période des transferts. Mais on n’arrive pas à Saint-Etienne en croyant avoir toutes les réponses (…) Au cours des prochains mois, nous aurons des échanges de vues avec des personnes qui connaissent très bien le club et le milieu français. Ensuite, nous apporterons les compétences et les moyens. Nous porterons une attention particulière à l’académie pour qu’elle devienne un premier choix pour les meilleurs jeunes talents français. Et nous souhaitons également développer la section football féminin et la professionnaliser encore plus.
L’AS Saint-Étienne officiellement vendu à une entreprise canadienne
Pourquoi avoir choisi Saint-Etienne ?
Je sais ce que représente Saint-Etienne et cela me touche. Je suis fier d’entrer dans ce club historique et d’essayer de le ramener là où il était. Mais nous ne faisons pas de grandes promesses qui ne valent que le jour où elles sont dites. Nous avancerons pas à pas et dont le premier sera de rester en Ligue 1. Nous ferons des erreurs, il y aura des hauts et des bas, mais nous promettons d’agir de tout notre cœur et dans le respect du club. .
Quel est le montant de la transaction ?
Je ne peux pas parler de ce genre de choses mais c’est une bonne affaire. Nous sommes très heureux. Il ne s’agit pas seulement d’un projet d’un an. Nous voulons créer des bases solides pour que Saint-Etienne puisse réussir dans l’élite du football français. Pas seulement pour un an, ou deux, ou la durée de la présidence de Larry Tanenbaum… Cela dépendra de la stabilité financière du club mais aussi de sa capacité à voler de ses propres ailes, à développer de jeunes joueurs talentueux, à la culture, sa relation avec ses supporters.
L’ancien président de Lyon, Jean-Michel Aulas, a dit que vous étiez surdimensionné pour Saint-Etienne ?
Je remercie Jean-Michel Aulas mais je ne suis pas d’accord avec lui. Pour moi, c’est un grand honneur de faire partie d’un club comme celui-là. Je sais ce qu’il représente.
Comment allez-vous gérer l’ASSE ?
Je suis basé à New York. Je ne serai pas là tous les jours mais je suivrai le club tous les jours. Je serai impliqué dans toutes les décisions stratégiques. Les personnes qui représenteront Kilmer seront Huss Fahmy et Jaeson Rosenfeld.
Qu’adviendra-t-il de la gouvernance au quotidien ?
Bien sûr, ce sera différent car nous avons investi de nouvelles personnes. Nous avons en place un excellent entraîneur (Olivier Dall’Oglio) qui a fait beaucoup de travail cette saison. Il a aidé l’équipe à traverser un moment difficile et a su créer un véritable esprit de groupe. Avec Loïc (Perrin) et Jeff (Soucasse), nous avons des gens capables et humbles avec de bons points de vue. Je pense que Roland (Romeyer) a instauré un esprit dans ce club depuis vingt ans. Ce serait stupide de le détruire. Je veux le préserver, le moderniser, apporter de nouvelles compétences. Mais au final, dans le football, ce sont les relations humaines qui comptent.
AFP